19 juillet 2025

AINSI SOIT-IL !

VAILLE QUE VAILLE !
ADVIENNE QUE POURRA !
LE HASARD FAIT BIEN LES CHOSES !
IL N’Y A PAS DE HASARD !

Ces quelques mots, à leur prononciation, évoquent une réaction spontanée dans nos déductions cérébrales. Aujourd’hui, je vous emmène dans un registre un peu tendancieux, mais dans le bon sens du terme.


Ce mardi matin, en m’adressant aux vendeuses et vendeurs d’une des boulangeries de mon environnement (dire que je suis fidèle à ces magasins serait faux) : nous avons la chance de nous trouver au centre d’une demi-douzaine de ce genre de commerces, ce qui me donne la liberté de choisir le magasin suivant mon humeur. En général, ces commerçantes et commerçants sont habitués à mes facéties ; allez savoir pourquoi ! Ce jour-là, je me suis entendu dire après mon bonjour :

— S’il vous plait, mademoiselle, donnez-moi mon pain quotidien !

Je ne pensais pas que cette phrase, prononcée de façon malicieuse, mais quand même intentionnelle, éveillerait un tel effet dans ce petit rassemblement que formaient les vendeurs et les clients. Un mouvement de tête avec un air bonhomme animé d’un petit sourire m’ont amusé de la plus belle façon. C’est ce moment que je souhaite vous raconter aujourd’hui.


Ma surprise fut grande de constater que cette simple expression extraite du « Notre Père » parlait à tout le monde : jeunes, moins jeunes, papis, mamies… Une preuve, peut-être, que cette prière n’est pas réservée aux seuls baptisés.

Il m’a fallut un petit temps de réflexion pour clarifier mon jugement. Dans ma pensée, cette supplique était le résultat des catéchèses que nous enseignaient, à nous les enfants de l’Église, les oints. N’ai-je pas moi-même été enfant de chœur pendant sept ans ?

Le résultat de cette connaissance liturgique s’est mémorisé de façon insidieuse dans la tête des dévots comme dans celle des mécréants reconnus par « notre père à tous ». Quand bien même la France ne serait plus la fille ainée de l’église, tous les descendants des Gaulois ou presque ont assisté à un office catholique.

Ces deux incantations que sont le « Notre Père » et le « Je vous salue Marie » ne sont-elles pas psalmodiées, quelle qu’en soit la cérémonie ?

P.S.

La cerise sur le gâteau : ces jeunes vendeuses et vendeurs accompagnent leurs services en formulant cette phrase.

— Tenez, je vous donne votre pain quotidien.

Ce qui ne manque pas de susciter une mimique de surprise dans la file d’attente.

4 Comments

  • Mais ladite baguette magique, croustillante et dorée, était-elle pour autant « pain béni » ??
    Te connaissant, j’ai bien peur quelle soit consacrée à combler pécher de gourmandise !!
    Ainsi le cœur serré tu as du verser obole en sébile, afin d’absoudre cette offense divine !

  • J’ai été heureux de trouver une photo de l’abbé SALLE qui m’a laissé un souvenir mitigé de l’enfant de coeur des vacances. Il venait déjeuner à La Marchère avec un appétit garguantuesque.
    JLL

  • A voir par le profil la stature du Saint Homme, on ne peut guère s’en étonner !!
    Peut-être lui aussi également, succombait-il parfois au futile péché de chère ?
    A l’aune de ce que l’on sait maintenant, crucial est le choix entre chère et chair !
    Car lors de sa confesse, l’un est sanctionné bien moins cher, vis à vis de la Chaire … F

  • En partant de la photo présentée : « Le CHER et les CYGNES »
    Pour en arriver aux SIGNES des : CHER, CHERE, CHAIR, CHAIRE …….
    Sans CHERCHER midi à quatorze heures !!

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