16 novembre 2025

DES QUIPROQUOS I !

Je vous ai déjà expliqué ma situation de narrateur et non d’affabulateur, il me la faut pour pouvoir m’exprimer des faits réels. Tant mieux, la chance ou le hasard me servent comme sur un plateau des événements qui ne peuvent que me réjouir en me donnant la matière pour pouvoir enrichir mes articles.

Le vendredi 31 10 2025 je remontais l’avenue de Grammont, la voie traversant la ville du nord au sud, quand j’ai croisé un couple ayant ‘reconnu’ dans l’homme ? que je suis, un natif de mon village. Mon sang n’a fait qu’un tour, il me fallait le rattraper, pour ce faire un demi tour et revenir en arrière, ce n’est pas tous les jours qu’il m’est donné d’évoquer ma période de Chemillois avec un autochtone perdu de vue depuis des dizaines d’années.

Mon interpellation a été directe après lui avoir taper sur l’épaule, je me suis présenté en tant qu’ancien mouflet de notre village. Il ne m’a pas dissuadé de mon impudence tant et si bien que j’ai commencé à déblatérer de la plus belle des façons en parlant des habitants que nous étions sensés connaitre tous les deux. Il ne m’a jamais dissuadé. Il m’a narré ses déménagements de Touraine en Bretagne puis à Cognac, sa résidence du moment, il revenait ici pour voir sa maman dans une maison de retraite ; sa sœur et ses enfants qui eux, résidaient dans la région.

Une suspicion dans ces réponses. Pour moi sa maman était décédée il y a bien longtemps, et je ne lui connaissait pas de sœur.

J’ai un frère qui je pensais, était un de ses amis assez proche. Sa réaction suscita de sa part quand je lui demandai s’ils étaient toujours en relation avec ce personnage, une mimique affichant un certain scepticisme m’avisait d’une incompréhension évidente.

Son épouse fit suite à ma question.

  • Êtes vous originaire d’un village voisin du nôtre ?
  • Non.

J’ai mis un terme à cet entretien en les quittant, sans omettre de les remercier chaudement d’avoir partagé cet instant plein de souvenirs.

Pourtant je n’avais pas tourner les talons, sinon de quelques mètres parcourus, qu’un grain de sable vint ternir mon enchantement. Et si ce moment de plaisir n’était qu’illusion, en me remémorant le déroulement que je voulais être un dialogue, si je suis objectif, cela aurait été un monologue n’écoutant que ce qui me souriait.

Pour me sortir du méandre dans lequel je me suis perdu, il me fallait justifier des réponses de mon vis à vis, en questionnant les anciens du village sensés connaître l’histoire des cinquante dernières années de la bourgade.

Les anciens à qui j’ai posé les questions relatives à cette rencontre, m’ont tous confirmé dans mon scepticisme.

Il s’avère qu’il y a un non sens dans les phrases échangées. Rien de ce que nous avons devisé n’était plausible.

Sa maman est décédée il y a plusieurs années, de sœur il n’en n’est point, le quidam rencontré ne fut qu’un court moment et encore, le pur produit de mon imagination : Un Chemillois.

J’en déduis qu’un vaudeville involontaire dû à mon ton persuasif et mon bagout, ces apostrophés sont restés pantois devant mon exubérance.

Il est vraisemblable et je ne serais pas étonné qu’ils m’est pris pour un débile, allez savoir ?

2 Comments

  • Commencerais-tu Camarade à découvrir et redouter le DOUTE ? Je te trouve bien là enfin à l’orée d’une SAGESSE gériatrique, qui j’espère fera son bout de chemin, car jusqu’alors dans le narratif de tes pérégrinations, tes certitudes et ton aplomb, tambour battant, menaient allégrement le combat …
    Au service de ton proverbial bagout, cette allègre conviction t’a certainement été de grand secours dans ta vie professionnelle, mais désormais mollo Camarade, dorénavant tu n’as plus rien à vendre ni à prouver, simplement et pour notre grande joie, à narrer avec un brin de nostalgie les hasardeuses « aventures » tourangelles de ton riche Passé. FR

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