Comment pourrai-je passer sous silence cette invraisemblance ? Vingt ans ont passé entre deux événements qui vraisemblablement seraient passés inaperçus pour un quidam ordinaire ; il faut croire autrement quand il s’agit de moi.

Ces trois cheminées ne sont pas arrivées dans cet article par hasard. Ce sont des œuvres qui sont sorties de mon imagination ; pour celle qui va suivre, il n’en est pas de même :

Le pourquoi de cette histoire.

Étant l’homme à tout faire pour ce qui est des décors ornementant l’espace d’où les artistes produisent les spectacles des Passeurs de Légendes, qui se jouent en plein air, mais pas n’importe où. Les sites sont retenus le plus souvent sur des critères selon leurs passés historiques : fontaines, sources, parvis de chapelles … Ces endroits où se donnaient rendez-vous les Celtes-Gaulois pour dignifier leurs idoles.

Comme rituellement, Bénédicte fait appel à mes mains pour réaliser ce dont elle a besoin comme décor afin d’ornementer ses spectacles. Ce jour-là, une drôle de requête : une cheminée !

Comme réponse venant de ma part :

-Tu vois les cheminées que j’ai réalisées ! (photos ci-dessus)

– Non, pas ce genre. Il me faut un style gothique pour meubler mon spectacle inspiré de la fête d’Halloween.

Voyant mon air sceptique dû à mon incompréhension, ma méconnaissance sur les différents styles architecturaux, elle m’invite à la suivre au sous-sol. Dans le fatras de mon atelier, pour la deuxième fois, elle me surprend. Je la vois soulevant des planches et repartir d’un air dépité.

La vérité de cette réaction, je ne m’en suis rendu compte que le soir en remontant de mon antre, sur la table de la salle à manger, était posé un croquis ci-dessous :

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En découvrant ce dessin, il m’est revenu en mémoire une anecdote vieille de plus de quinze ans. En ce temps-là, mon voisin m’avait fait comme cadeau, des morceaux de bois sculptés : photo ci-dessous.

Ces œuvres, il est vraisemblable que je les avais fait voir à Bénédicte. Après quinze ans d’oublis, ces objets ont ressurgi de sa mémoire pour renaître, son croquis fut inspiré par son souvenir. Quelle prémonition ??? La raison pour laquelle elle est venue jeter un œil dans l’atelier ?

Dans mon cas, j’ai eu la même réaction à la découverte de son désir imagé de fioritures. Comme pour elle, ces bouts de bois se sont imposés, alors j’ai compris le cheminement dans la pensée de ma commanditaire, surtout que moi, je savais où se trouvaient les objets.

Ce qui m’a permis de réaliser son vœu :

Cette cheminée inspirée d’une fête que j’exècre (Halloween) en tant qu’ancien enfant de chœur : loin de moi, Satan et ses œuvres.