Le hasard au service d’un opportuniste.
Pour ne pas déroger à ma façon de voir les événements qui agrémentent le cheminement dans mon parcours terrien, je classe facilement ce qui pourrait se nommer comme une simple rencontre. Le fantasque que je suis, ne peut que ramener à sa sauce tout ce qui l’arrange pour noircir du papier.
Ceci dit, le pourquoi de cet intitulé : les chimères !
Ces deux sculptures ornementant la terrasse de notre petit jardin ne sont pas arrivées par magie à cet endroit ! Quoique !
Comment aurions pu imaginer, en optant pour l’achat de cette maison il y a plus de 40 ans, que ce choix pourrait combler un décor qui devait sommeiller dans la conception de notre cadre de vie, ce qui aurait été impossible dans un pavillon compte tenu des règles de l’urbanisme.
Il a suffi d’un dimanche après-midi pour vivre la concrétisation d’un vœu, qui sans un concours de circonstances ne se serait vraisemblablement jamais réalisée.
Un dimanche Bénédicte recevait des amis dans le jardin, dans cette petite bande hétéroclite, un jeune homme à l’allure un tantinet Bohême prenait part aux discussions. Comme toujours je ne pouvais pas faire autrement que de m’intéresser à leurs palabres afin de connaître les personnalités de ces hôtes en villégiature dans notre petit espace vert.
Un écoutant l’échange entre le fantaisiste et ses amis, j’ai compris que notre homme était tailleur de pierres sculpteur. la conversation évoquait des problèmes financiers pour ce jeune artiste, il vivait dans un camion aménagé. Ce véhicule ne pouvait plus circuler, la cause un pneu usé, delà une discussion à laquelle j’ai pris part en lui demandant à combien monterait le prix de la réparation. Il m’annonça un prix.
L’opportuniste que je suis, lui a demandé en lui montrant l’angle de la terrasse, s’il serait intéressé pour sculpter une chimère, en tant qu’ornement du promontoire et son prix.
Comme réponse un oui, il était d’accord et très heureux de cette proposition. je lui ai donné le montant demandé, trois semaines passées, notre artiste nous a livré et installé son œuvre avant de partir.
il m’a informé d’un nouvel ennui, un deuxième pneumatique avait rendu l’âme. Arriva ce qui devait arriver, je lui ai proposé le même marché pour l’autre angle qu’il accepta avec enthousiasme.
Sans un certain hasard il est peu probable que ces sculptures ornent notre terrasse. Pour parfaire à ces ornements, je me suis amusé à compléter le décor avec des fioritures.
Le pneu est donc une monnaie d’échange.
Et les gargouilles un patrimoine…
Bon Dimanche et merci
Notre Dame de Paris aurait donc été sponsorisée par Michelin ou Dunlop ?
Sceptique quand même …
Cette fois encore mon cher Yves et afin de t’en révéler tout l’intérêt que j’y porte, « comment taire » cet appel au commentaire, dont ta prose dominicale suscite la satire ??
Tout d’abord, au risque de te décevoir, j’ai bien peur que tes fameuses gargouilles ne soient que chimères !! En effet, comme leur nom de gargouille l’indique, il provient du gargouillis du à l’écoulement de l’eau de pluie en particulier. Dans le cas présent, compte tenu de leur position par rapport au niveau de la terrasse, il eut fallu qu’un conduit débouchant dans la bouche de l’une ou le zizi de l’autre, guide l’écoulement de l’eau de ruissellement de la terrasse, en chute libre vers le sol.
Las un examen zoomé à l’extrême des photos ne m’a pas permis de distinguer le débouché du moindre orifice et j’en déduis donc, que tes fameuses gargouilles ne sont en fait que de superbes chimères décoratives.
Mais cela n’enlève rien en valeur à ces riches figures finement sculptées, d’autant qu’elles sont parfaitement intégrées à la corniche en encorbellement, décorée de corbeaux, d’écus et de frises, dont je te sais le talentueux auteur.
Par contre j’ignorais tout de ton penchant au mécénat, issu je suppose en l’occurrence à ta carrière chez Michelin ? Imagine que l’Artiste en eut connaissance et que voulant bien faire, en vue d’obtenir sans bourse délier de quoi chausser à neuf ses quatre roues plus celle de secours, t’eut taillé dans le tuffeau, comme il était coutume et parfois malice pour le Compagnon et afin d’en remercier le généreux donateur, un superbe Bibendum ! Son effort n’en aurait pas été moindre pour autant, mais l’effet décoratif moyenâgeux que tu en escomptais, j’imagine bien éloigné de tes aspirations !!
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Peu importe d’ailleurs, gargouille ou chimère ….
Mais le deal est avant tout, de laisser commentaire !!
Par tes hasards , c’est ta vie que tu nous fais partager ( avec ton charmant orgueil…démesuré ). Quand on se croise au coin du feu avec un cigare , tes histoires s’enchainent avec bonheur.
Inventer des histoires t’est impossible.
Le hasard et son ange gardien en sont sa source.
Je ne m’en lasse pas.
JLL
Nb: François est un excellent observateur.