6 novembre 2021

SAINT FRANÇOIS D’ASSISE

14 ans entre ces deux hasards.

Cette histoire !  Mêler St François d’Assise à ma vie peut paraître non modeste. (Pour mon plus grand bonheur je suis arrivé sur la terre un 4 octobre le jour de sa fête).

 Faisant fi de ma modestie, je prends des libertés pour narrer une histoire qui s’est passée en Bretagne. Nous étions dans cette région plus précisément au cœur de la forêt de Brocéliande, accompagnants de Bénédicte, sa famille et ses amis acteurs, ils produisaient un spectacle   représentant la légende des chevaliers de la table ronde.

 Pour être au plus près du château de Compère, lieu où se déroulait cette attraction, nous avions loué un gîte. Cette location comportait plusieurs chambres, un couple d’amis de Béné, acteurs eux aussi partageaient notre toit. Nos hôtes, des anciens paysans de grande sympathie nous ont réservé un accueil des plus chaleureux. Il n’en fallut pas plus pour que je profite, comme toujours pour faire le malin en évoquant mon passé dans la machine agricole, ce qui nous rapprocha des anciens cultivateurs qu’ils étaient et moi l’ancien vendeur de tracteurs.

 

Un ton de joute verbale s’installa entre l’ancienne fermière et moi, ce fut très facile, notre logeuse répliqua à mes propos provoquant du tac au tac. Elle entra dans mon jeu en répliquant de la plus belle façon à mes pointes ironiques. Son jugement a changé quand je ne sais plus pour quelle raison, nous étions assis autour d’une table dégustant un verre offert par son mari, nous attendions nos jeunes amis Elvira et Xavier, nos voisins de chambres, occupés à se costumer, d’où l’étonnement de nos hôtes à l’apparition de ces travestis en moyenâgeux. À l’époque, je ne me costumais pas encore, mon habit de moine n’était pas encore de mise, celui-ci ne devait être réalisé par Elvira qu’à la suite de ce périple. 

Ces personnages aiguillèrent notre discussion sur la Bretagne dans les temps reculés. En conversant sur le côté magique de l’endroit où nous nous trouvions, la forêt de Paimpont hantée au Moyen Âge de loups, je me suis entendu narrer l’histoire de St François d’Assise. En narrant le premier miracle de ce saint, avoir amadoué un terrible loup dans sa région et pour parfaire mon histoire, j’ai continué en expliquant comment les oiseaux se taisaient lors de ses prêches pour écouter les paroles du Saint. 

 Notre logeur entendant mon blabla est allé chercher deux gros livres relatant les légendes attribuées à cette région celte, décor prédisposé comme terrain d’accueil pour Merlin l’enchanteur et son monde de chevaliers. Toute étonnée, la femme regarda son époux d’un regard dubitatif ne se rappelant vraisemblablement pas de l’existence de ces tomes d’écriture, il me tendit un de ces livres dans un réflexe on ne peut plus normal.

J’ouvre ce manuscrit et à mon grand étonnement je tombe sur un chapitre titré Saint François d’Assise. 

Ma curiosité exacerbée, je lis ces quelques lignes, elles relataient l’histoire que je venais de conter au sujet du loup et des oiseaux.

Orgueilleux comme on me connaît, je tends le livre à mon auditrice en lui disant, voyez Madame ce que je viens de vous conter est écrit dans votre livre, vous pouvez le lire. Je vois encore sur son visage les traits de stupéfactions au fur et à mesure de la lecture du récit relaté dans ce livre. 

Le lendemain matin nous nous sommes retrouvés seuls, elle et moi avant le petit déjeuner, elle me questionna car sans le vouloir je l’avais intrigué par la coïncidence pour ne pas dire le hasard de mon récit et le fait de trouver la même histoire dans ce livre mis à ma disposition par son époux. Cette dame étant prédisposée aux intrigues ésotériques, elle m’avoua que son ‘mécréant’ de mari ne croyait en rien, et pour satisfaire ses besoins de savoir, elle allait consulter en cachette des personnages pouvant la rassurer sur son devenir

Deux en un pour le même thème.

Cette histoire aurait pu prendre fin sur ce constat pour moi tant la coïncidence était évidente entre mon récit et ce paraphe. Il en est tout autrement, un événement, dû comme j’aime à le dire au hasard, a pris forme dans ma tête en écoutant une émission de radio il y a 15 jours. Une question avait comme thème : A quoi tenait la popularité de Gubbio une ville italienne ?

Delà ma surprise à l’énoncé de la réponse, moi qui me voulais érudit sur  l’amadouage de ce loup semeur de terreur dans les environs de Gubbio, le décor de ce miracle.

Première marche vers la canonisation du Saint : Héros de mon histoire.

Comme il me faut bien justifier mon initiative de narrer une suite au récit écrit au lendemain de ce périple dans la forêt de Brocéliande, un deuxième hasard est venu provoquer mon esprit cartésien. 

Mon manque de rigueur dans la véracité de mes narrations a fait de mes déductions primaires, des révélations plus ou moins aléatoires entre autres un raisonnement on ne peut plus simple, cet élu pour l’éternité avait comme patronyme Saint-François d’Assise. Le néophyte que je suis ne pouvait que penser en simple logique, ce canidé terrorisait les habitants des alentours de la ville d’Assise. 

Que nenni !!

Le hasard encore une fois est venue juste à temps pour réparer ma lacune, dans l’hypothèse de la non écoute de l’information sur la situation du territoire parcouru par le fauve, mon message aurait fourvoyé les lecteurs.

À un mois près, mon message se serait glissé dans vos boîtes avec une grossière erreur.

Une confusion dans les lieux de prêches du bien heureux entre Assises et Bruggio.

Il m’est agréable de partager c’est état de fait, qui me séduit de la plus belle dans ma façon de concevoir tous ces hasards qui agrémentent ma vie. 

Deux en un pour le même thème. 

3 Comments

  • Compte tenu de ce qu’accidentellement j’ai pu en juger lors du passage de sa « Bande-Annonce », on se croirait ici, un peu dans un épisode de « Kamelott ». Cette hyper-saga-historico-dramatico-comique de pacotille, chef d’oeuvre du genre pour ses inconditionnels Amateurs ou redoutable « Camelote » pour ses détracteurs, où vous ne vous étonnerez pas de trouver ma sardonique présence.
    Alexandre ASTIER l’auteur, qui semble présenter l’outrecuidance de vouloir endosser « cape et épée » de DUMAS Père, n’hésite pas afin de rentabiliser au max son talent, d’embrigader toute sa petite famille de marmitons au sein d’une équipe de redoutables branquignols, en vue de tambouiller « aux petits oignons » un plein chaudron de sa roborative daube aux navets. Ce n’est pas la « potion magique » dont aime à se régaler Astérix , mais aux épices près, on n’en est pas très loin… avis aux « fines-gueules » !!!
    Je dois avouer qu’entre François, d’Assise, de Sales ou Xavier, au sein de ce trilemme oecuménique, je n’ai jamais su à quel saint réellement me vouer, d’où une explication possible de mon affligeante suspicion, pas très catholique…
    PS: Entre GUBBIO, proche d’ASSISE (Ombrie) et « La Croix de » BRUGGIO (en Gévaudan), est-ce le fameux et famélique Loup en question qui assure le lien du texte ?????

  • “Le hasard bavarde, le génie écoute.” Cette phrase de Victor Hugo illustre bien ce blog de Yves Duhard. Je suis fan ! C’est tous les dimanches matin une nouvelle histoire de l’autre vie du Pèlerin de Touraine . Pour ceux que cela intéresse

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