« Le premier argent qu’on gagne, c’est celui que nous n’avons pas dépensé. »
Un précepte auquel j’adhère avec beaucoup de jubilation.

Non contents de la filouterie, les auteurs de cette manœuvre n’y sont pas allés de main morte dans leurs deux tentatives.

La première, il y a quelques années, j’avais eu affaire à cette société, les responsables avaient déjà agi avec la même méthode suite aux problèmes réitérés.

Pour la deuxième fois, le moteur de ma machine étant en panne, il ne me restait plus qu’à trouver un spécialiste pour me dépanner. Pour ce faire, il y a quatre ou cinq ans, je me suis rendu dans un atelier pour avoir un devis de la réparation. À ma grande surprise, le montant du travail à exécuter s’élevait autour de 1000 euros. Après avoir prospecté sur le net, je pouvais me dépanner avec un moteur neuf coûtant 500 euros. Mon choix a été vite fait.

De cette requête, il en advint une suite inattendue. J’avais oublié cet incident, mais les événements me sont revenus en pleine face.

Un de nos voisins, lors d’une conversation, m’avise d’un fait qui ne me faisait pas honneur. Il participait avec un groupe de résidants du quartier à une festivité pour peaufiner leurs connaissances mutuelles. Ils ont échangé leurs adresses, chose on ne peut plus normale dans ce genre de réunions. À l’évocation du nom de sa rue, un interlocuteur, quand il a entendu « rue du Général Faidherbe », a pris la parole en l’avisant d’une histoire me mettant en cause.

– Dans cette rue, j’ai eu affaire à un personnage qui ne m’a pas laissé un bon souvenir. Il possède une machine pour travailler le bois, il m’a amené un moteur pour être réparé. À la suite de l’envoi de mon devis, il est venu rechercher son bien sans rien me payer.

À l’évocation de ce récit, je suis resté coi. Il a fallu me disculper aux yeux de mon voisin.

— Je suis très surpris de cette accusation. Il est bien vrai qu’à la récupération de l’objet, je suis resté interdit : l’appareil était dans une caisse en pièces détachées. Sache que je ne l’ai pas volé, ce sont des employés qui sont allés le chercher pour me le remettre.me le remettre.

À la réception du devis, celui-ci étant aberrant, j’ai récupéré mon moteur avec la conscience tranquille ; un geste qui ne m’avait pas plu, car il m’a rendu mon matériel en pièces détachées. Ayant travaillé dans des ateliers en tant que dépanneur électromécanicien avant ma carrière commerciale, pas de problèmes pour remonter le moteur. Je me suis dépanné momentanément en ayant eu recours à une brosse à dents.

Aujourd’hui, quatre ans plus tard, je me retrouve dans une situation similaire, avec les mêmes acteurs, agissant d’une façon kif-kif.

Ayant cherché sur le net comment m’équiper, pour ma plus grande satisfaction, une société propose à l’achat un moteur neuf moitié moins cher que le devis du réparateur.

Le même avatar s’est répété dernièrement. Nicolas m’a proposé de demander un devis à sa nouvelle connaissance, et qu’est-ce que vous croyez qu’il arriva ? Bis repetita.

Un moteur en pièces détachées, avec un devis pour réaliser la réparation d’un montant, comme vous pouvez le constater, plus du double du neuf. Le pourquoi ? Je me suis retrouvé avec un moteur neuf, comme la première fois. Excusez du peu, mais je suis toujours atterré par ces manigances.

Une autre histoire du même genre, et qui, je l’espère, viendra vous distraire dimanche prochain, en confirmation de l’adage : « Le premier argent qu’on gagne, c’est celui que nous n’avons pas dépensé ».

Le fesse-mathieu que je suis ne peut que se congratuler de déjouer ces chausse-trappes.