Ces deux historiettes, à suivre relatent un certain comportement de curiosité envers la gente ailée.
À savoir, quand j’ai noirci ce papier il y a plus de dix ans, je n’ai jamais pensé à ma rencontre avec Théo. Ces phrases successives n’avaient pour justification, faire connaître à mes petites filles, dans la mesure où elles seraient intéressés: les histoires d’un grand-père flagorneur sinon plus.
Un exemple quand les cormorans sont apparus sur la Loire il y a une quarantaine d’années, je les ai identifiés au vol instantanément et pourtant, je n’en avais jamais vu.
La seule fois, qu’il m’avait été donné d’en voir, c’était il y a des décennies dans une bande dessinée de ma jeunesse « bibi Fricotin », un dessin qui représentait un pécheur chinois péchant à l’aide d’un de ces oiseaux.
Aujourd’hui encore, suivant les dires d’Arnault, cette tradition perdure.
Allez savoir pourquoi, trente ans après ce dessin a resurgi de ma mémoire !
Bien à propos.
Le 15 02 2012
Une autre anecdote en rapport avec les emplumés.
Il y en eut sûrement beaucoup d’autres que je n’ai pas gardé en mémoire, celle qui va suivre relate l’entêtement de mes certitudes.
Autant pour la forme que la pensée, comme pour les sportifs (une autre histoire), je me targue de ma connaissance en ornithologie, en relativisant. Il est vrai que je ne peux voir un oiseau sans essayer de le reconnaître et de lui donner un nom.
Ceci dit, passons à une nouvelle bévue toute récente due à ce que l’on pourrait appeler ma suffisance, quoique pour cette méprise, je ne la range pas dans la même catégorie. Les deux autres par contre, si toutefois ce genre d’anecdotes ressurgissaient dans ma mémoire, je m’empresserais de les relater afin de compléter ce recueil.
Cette petite histoire ne me grandit pas, elle me ridiculise légèrement et encore ?? Du fait qu’elle eut comme témoin le même JPL et serait vraisemblablement restée anodine à tort. Si cet ami n’était pas à l’affût de mes affirmations erronées.
Comme la date l’indique, cette anecdote s’est déroulée en hiver, époque où il nous est donné de voir des oiseaux passereaux, qui ne font pas comme leur nom l’indique, que passer.
Ce fut le cas ce matin de février dans notre petit jardinet, du fait que celui-ci, pour son ornement est paré d’un cotonéaster, cet arbuste régale les oiseaux de ses baies rouges. Pour agrémenter le menu de ces petits affamés, nous mettons en plus de ces petits fruits à leur disposition, graines, pommes, graisse, enfin, tout ce qui peut attirer ces « piafs« , pour nous donner la chance de les voir voleter dans notre petit îlot de verdure, pour notre grand bonheur.
Cette année là, ce qui n’est pas toujours le cas, le tapis vert de notre jardinet comme toute notre région, et même une bonne partie de la France a changé de couleur, de vert, il est devenu blanc couleur de la neige.
Ce manteau s’il est beau, pose un problème de nourriture à cette faune ailée, ce qui nous a donné la chance de voir en plus de nos petits oiseaux les habitués : les mésanges de plusieurs races des têtes bleues, des charbonnières, de temps en temps, des longues queues. Pour celles-ci, nous ne faisons que les entrapercevoir, ce petit groupe indissociable, dans le dessin animé de Bambi, il est une vue où il nous est donné à voir ces petits oiseaux posés sur une branche ailes à ailes comme en brochette du plus bel effet, les merles, les étourneaux, le rouge-gorge, les fauvettes, les tourterelles, les pigeons bisets où ramiers, etc.… En 1979, j’avais recensé 17 sortes d’oiseaux aujourd’hui en 2022, il en vient 7 ou 8.
En général, je me targue de reconnaître tous ces hôtes ayant avec l’habitude et le temps, de mettre un nom sur ces différentes livrées fréquentant notre petit oasis de verdure.
Alors pourquoi tout ce blabla dans ce recueil de bourdes, simplement pour situer mon erreur. Ce matin enneigé, en admirant par la porte-fenêtre notre petit carré de jardin, il m’est donné de voir une grive qui je pense est une musicienne. Je l’identifie comme grive ayant eu l’occasion d’en voir dans la nature à plusieurs reprises, sans savoir exactement de quelle race spécifique, le volatile se trouvant dans mon champ visuel appartient. Je suis certain par contre, si je ne peux exactement différencier ce passereau, qu’il s’agissait d’une grive, à quelle famille des turdidés appartenait elle ? Que nenni.
Le lendemain, même décor dans le jardin, mais je suis étonné de voir un oiseau ressemblant pour moi à une grive. Contrairement à celle de la veille, cet oiseau à bien la stature et le port d’une grive. Par contre, son plumage est pour moi inconnu, je m’empresse de prendre des photos pour pouvoir l’identifier ultérieurement à son envol, qui ne tarda pas après avoir fait provision des petites baies rouges de notre arbrisseau.
Pour donner un nom à cet hôte furtif inconnu de moi, j’ouvre un livre illustré destiné à la reconnaissance des oiseaux d’Europe, je satisfais ma curiosité, comparant avec mes photos, il s’agit bien d’une grive.
Tout heureux d’avoir compensé un tout petit peu mon manque de culture en ornithologie, je lis à tort, au lieu de grive litorne, je la nomme grive litote, allez savoir pourquoi ???
Ce qui me vaut une certitude erronée avec mon ami JPL. Comme tous les samedis matin, nous nous retrouvons dans un café pour déguster deux verres de sauvignon et commenter notre semaine passée, des faits divers ayant agrémenté celle-ci. Au cours de cette dégustation, je lui narre la venue dans notre jardin de la grive « litote ».
Je vois un certain scepticisme s’afficher sur son visage. Je me rengorge en voyant cette expression, pensant que ma connaissance en gibier, moi qui ne suis pas chasseur, dépassait le savoir de mon ami qui lui est chasseur.
Il est vraisemblable comme toujours, pour flatter mon orgueil dans ces moments-là, j’ai dû en faire un peu plus sur la description de l’oiseau en insistant sur le nom de litote.
Mon ami, me connaissant, me laissa dire, sachant qu’il était inutile de me contrarier, je paraissais tellement sur de mon annonce.
Il a attendu pour me confondre, un jour où nous honorions une invitation à dîner autour de leur table, me tendant à l’apéritif un livre de descriptions d’oiseaux, il me demande de lui trouver dans cet ouvrage ma grive « litote ». Je m’empresse de tourner les pages, sans difficulté, je tombe sur la planche décrivant mon gros piaf. Je lui tends le livre ouvert pour qu’il se rende compte de mon savoir. Comme réponse, il me dit :
- Oui ! Oui ! Tu es sûr de ton affirmation.
- Évidemment, tu vois bien, il est représenté dans ce livre, je le reconnais bien, tu en auras la preuve, je te montrerai les photos prises quand vous viendrez à la maison.
- Il insiste encore une fois, tu es certain de ce que tu avances.
- Oui.
- Regarde le nom écrit en haut de la page, me dit-il.
Obéissant à cette injonction, je me rends compte de mon erreur, le nom de l’oiseau n’est pas litote, mais litorne, d’où la remarque ironique qui s’ensuivit :
-Tu étais tellement sûr de toi que je doutais de moi et pourtant je m’y connais en oiseaux.
Je profite de cette occasion pour me flageller en me ridiculisant avec une autre bévue, vécue avec le même personnage, qui n’a rien à voir les oiseaux.
La justification de ce complément, mes certitudes non appropriées.
Dans les années 80, un joueur de foot, Marius Trésor exerçait son art à l’Olympique de Marseille. Lors d’un repas avec mon ami et son épouse, la discussion portait sur les exploits de ce jeune footballeur, j’ai soutenu avec certitude que notre homme était blanc, mon contradicteur m’a laissé m’enferrer dans ma certitude.
Il m’a confondu à sa façon.
Le lendemain de cette soirée, j’ai reçu un courrier, sans autres plis qu’une photo du joueur.
Bonjour Yves, Quand tu a appelé l’oiseau vu dans ton jardin une Grive « Litote » c’est comme la définition du mot « litote » expression qui consiste à dire moins pour faire entendre plus. 😂😂 Continues à nous régaler avec l’autre vie du pèlerin. A bientôt au Bar Le Breton autour d’un Sauvignon Bonne journée Alain
Tu m’as transmis cette curiosité envers les oiseaux. J’en reconnais moins que toi, mais j’en reconnais beaucoup, et tes petites filles en connaissent pas mal aussi, et ça, c’est précieux!
Tu connais ma détestation du foot mais rien que par son patronyme, il était impossible de se tromper à ce point sur la couleur de ce joueur.