

Cet oiseau, comme beaucoup de sa famille, j’ai appris à les reconnaître grâce aux images de la faune offertes avec les produits « Sibon », lors d’achats d’articles d’épicerie de cette marque, forme de « réclame » entre les années 1950 et 1960.
Aujourd’hui, 60 ans après, je crois que je pourrais reconnaître ces images si j’avais la chance de les avoir devant les yeux.
Pour le loriot, deux fois, il a provoqué ma curiosité une fois par son plumage et une autre par son ramage.
Pour le plumage, cela s’est passé un après-midi, je roulais en voiture sur la route départementale qui suit le cours de l’Indre entre Azay-sur-Indre et Reignac-sur-Indre. Comme toujours, j’étais aux aguets afin de profiter le plus possible de mon environnement. Bien m’en a pris ce jour, devant ma voiture, un oiseau couleur canari de la grosseur d’un merle traversa furtivement la route. Sur l’instant, j’ai cru à un oiseau exotique échappé d’une cage.
Mais mes méninges m’ont dirigé autrement, elles sont allées chercher dans un coin de mon cerveau une image vue il y a très longtemps correspondant à cet oiseau, le nom m’est revenu au même instant le loriot.
De retour au logis, je me suis empressé de vérifier dans un livre narrant l’étymologie des oiseaux, si mon hypothèse était la bonne. Comble de satisfaction, mon orgueil en fut comblé, tout concordait, la couleur du plumage, la grosseur, l’environnement correspondant à sa nidification des endroits agrémentés de points d’eau.
Ce qui me conforta dans mon appréciation !
L’histoire du loriot aurait pu s’arrêter là, j’étais déjà comblé.
Pour le plumage, c’est fait, à présent, il reste le chant.
Pour cette nouvelle étape, autre lieu, étant cueilleur de champignons, il me faut aller en forêt pour accomplir ce loisir.
Il est un bois que je connais bien en raison de mon amateurisme en mycologie, cette petite forêt est parsemée de mares, je précise cette particularité, car elle a de l’importance pour ce qui va suivre. Je pense que tous les promeneurs de sous-bois sont comme moi quand nous sommes dans ces univers arborés, nos sens sont en éveil, entre autres l’ouïe pour mon cas. Je prends un malin plaisir à reconnaître le chant des oiseaux. Un matin en quête de girolle, longeant une mare, un chant venant de la cime des arbres m’interpelle. Il était différent de ce que j’avais l’habitude d’entendre, j’ai bien scruté la canopée afin de voir ce à quoi ressemblait ce musicien, que nenni malgré toute mon attention.
Ne pouvant satisfaire ma curiosité visuellement, j’ai sorti de ma poche mon appareil photo qui possède en plus de mémoriser des images, la fonction de caméra, ce qui m’a permis d’enregistrer les notes égrenées par ce chanteur inconnu de moi.
De retour à la maison, je m’empresse de transférer l’audition réalisée en plein air sur mon ordinateur, dans le but de le comparer avec les enregistrements des ornithologues professionnels, qui nous ont préparé tous les éléments nécessaires, afin de nous renseigner sur nos rencontres autant visuelles qu’orales avec les hôtes volants dans la nature.
Cet endroit, où j’ai entendu ce chant, correspondait à la zone forestière appropriée à la nidification de notre passereau. Il y avait une grande mare, le point d’eau nécessaire, ce que j’avais lu au sujet du loriot.
Je compare les deux enregistrements audio, dire que j’ai été surpris du résultat serait excessif.
Par contre, comme toujours, je suis très fier pour mes déductions.
Deux autres chants qui m’ont interpellé dans les mêmes conditions que le premier dans le parc Mirabeau. Un son insolite a éveillé ma curiosité, celle-ci a été récompensée à la vue d’une sittelle torche-pot. Il paraît que cet oiseau a une particularité, elle serait la seule à descendre des arbres la tête en bas.

Pour le troisième, le même scénario dans le jardin des prébendes comme cadre, le musicien, le pic épeiche.

Pour entendre ces chants rendez-vous sur Google.
Bravo pour ces découvertes !
J’adore ! Cette histoire était réniale 🙂
Je voudrais bien savoir reconnaître tous les oiseaux aussi bien moi aussi.