13 avril 2024

JAMAIS DEUX CENT TROIS !

BOULEVARD BERANGER STATION CLOCHEVILLE

Comme ils disent.

Encore une fois, mes détracteurs vont pouvoir s’en donner à cœur joie, sur ma façon d’interpréter ces coïncidences qui agrémentent ma vie, cataloguées dans mon ciboulot comme hasards. Un matin d’automne, je déambulais sur le boulevard Béranger. Les feuilles mortes jonchaient le sol. Une averse avait humidifié le tapis d’humus, ce qui rendait notre démarche « casse-gueule ». Bien que je ne sois pas des plus agiles dans mes déplacements sur cette litière, je n’ai pu faire autrement que d’aider une petite grand-mère utilisant une canne blanche, bien handicapée d’une part par sa cécité, complétée par un équilibre aléatoire.

La prenant par le bras, je l’informe de mon intention de l’accompagner dans son déplacement. Elle m’avise de son désir de se rendre à la station de bus la plus proche. Celle-ci n’étant pas située bien loin, je l’ai accompagnée à l’arrêt des cars « CLOCHEVILLE », nom donné à l’hôpital pour les enfants malades du département.

Mon histoire, dans l’hypothèse où elle en serait restée là, il n’y aurait pas motif de la partager, quoique, compte tenu de ma personnalité ! Pour ma défense, il m’aurait été aisé de me mettre en valeur pour cette B.A. de l’automne au printemps, du temps à passer dans le silence.

Il m’a fallu une autre situation analogue à celle-ci pour me donner une bonne raison de palabrer. Comme tous les mardis matin, je retrouve un ami de longue date pour boire un verre de Sauvignon dans un bistrot sis rue des halles côté rue nationale. J’ai déjà vraisemblablement narré ce rendez-vous hebdomadaire, de plus de 23 ans, qui a suivi la même démarche. Elle était quotidienne et a duré plus de dix ans. Un changement d’habitude relatif au passage de la vie active à celle de la retraite.

En sortant du bar, je vois une petite grand-mère qui était bien « emmerdée ». Elle aussi, comme l’autre petite vieille, marchait avec une canne blanche. Son problème était occasionné par un camion garé sur le trottoir. Il lui fallait traverser la rue, et qui croyez-vous qui arriva comme la fois précédente ? J’ai pris le bras de la mémé en l’avisant de mon intention de la guider dans sa traversée.

Si je suis devant mon clavier, la raison en est sa réponse à mon invitation : Monsieur, je vous reconnais à votre voix, c’est vous qui m’aviez déjà aidé sur le boulevard cet automne dans les feuilles mortes pour que je puisse prendre mon bus.

Alors, vous comprendrez le pourquoi de l’intitulé de cette narration : JAMAIS DEUX CENT TROIS.

En attendant un hypothétique événement à venir ? En me promettant de vous le faire savoir en cas de la justification de cet adage.

1 Comment

  • Sacré nom d’une pipe !! Pour glorifier sa notoire affabilité le bon Samaritain ne s’embarrasse pas de préjugé, débaptisant notre illustre boulevard Béranger, pour le nommer Clocheville !!!
    Nom d’un pétard !! Il y a là pour moi quelque chose qui cloche, car à ce train, pourquoi pas dans l’euphorie narcissique du fabuliste, sous peu un nouveau boulevard Duhard ?? FR

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