Ce hasard se différencie des autres par la justesse de la précision horaire du déroulement de cet événement. Quand il s’agissait de quart d’heures ou de minutes c’était déjà heureux, mais pour celui-là, il s’agit de secondes, le passage d’un feu vert en feu rouge.
Pas pour tous les départs et les retours de notre ami Jean Yves, mais assez souvent quand même, j’ai servi en qualité de chauffeur à cet homme lors de ses partances pour des destinations Africaines, lieux de ses postes de travail en tant qu’enseignant.
Bien sûr je ne tenais pas toujours ce rôle, des membres de sa famille et d’autres amis lui ont rendu ce service. Quand je n’étais pas l’obligé de cet homme, il m’arrivait d’aller lui faire un au revoir sur le quai de la gare.
Pour l’accompagnement de ce retour (celui qui suscite cette narration) vers son lieu de travail à Mayotte, même s’il me l’avait demandé, chose que je ne me rappelle pas, il m’aurait été impossible de lui rendre ce service à cette date.
J’avais un rôle impérieux, j’étais le chauffeur d’un autre personnage, Arnault qui devait se rendre à Montluçon, ville où il avait pris un engagement, se convertir en conférencier pour narrer sa spécialité : l’Égypte au temps des pharaons.
Pourquoi cette histoire qui est des plus banals ? Simplement pour démontrer encore une fois comment le hasard prend un malin plaisir à jouer avec moi.
Nous sommes partis de Montluçon après la conférence. Comme à l’habitude, nous avons pris le temps de discuter avec les membres de l’auditoire, nous avons déjeuné puis direction TOURS.
270 kilomètres plus loin, un voyage on ne peut plus normal accompli dans un temps aléatoire, et c’est là que le hasard a surgi encore une fois dans ma vie. Ce n’est pas une heure, pas une minute mais trente secondes pour que cet événement ait eu lieu, la durée que le feu vert situé devant la gare de Tours passe au rouge.
Delà ce mini ‘miracle’, qui traverse en tant que piéton ? Mon ami devant notre voiture avec ses valises qui avait obtempéré devant la couleur, nous intimant l’arrêt obligatoire.
Et voici comment encore une fois de plus la bonne fortune m’a comblée en voyant passer devant la voiture, mon ami qui se rendait à la gare pour prendre son train.
À trente secondes prés cette rencontre n’aurait pas pu se produire.
Si cet évènement n’est pas dû au hasard que l’on me l’explique.
N’oubliez pas, une nouvelle histoire tous les dimanches matin.
N’est-il pas dit que « le hasard n’existe pas » ?
J’ai tendance à le croire et penser qu’un mystérieux réseau relie des faits contre vents et marées, la plupart du temps sans que l’on en prenne conscience. Il faut un individu comme toi, incurable observateur de mini révélations, pour que cela se justifie.
Ah oui, tu les collectionnes.