LA BAGUE
Une particularité de grand-mère Jeanne, entre autres était ses bijoux ( vous pouvez lire ou relire l’histoire de grand-mère Jeanne ici).
Ils ne devaient pas être très nombreux mais il en est trois qui me sont resté en mémoire : deux broches qu’elle épinglait au revers de ses cols, un serpent, une patte d’aigle, le troisième avec lequel j’ai un souvenir « frappant » cette bague.
Ce conte devrait être terminé mais je ne peux m’empêcher de ramener à mon ego, en me hissant comme personnage jouant un rôle en partie prenante dans une comédie qui s’est jouée entre grand-mère, cet anneau, et moi.
La scène: la cuisine sise dans la maison où nous prenions nos repas en famille. Après le repas de midi, une table avec la bassine en fer blanc au bord, destinée au récurage de la vaisselle, notre héroïne procédait à la plonge avec ses mains dont l’une était parée de la fameuse bague. Moi je devais essuyer les ustensiles sortant du rinçage, je ne me rappelle plus pour quelle raison mais vraisemblablement une réflexion émanant de ma bouche a généré une remontrance de la « plongeuse » à mon encontre.
- Ce que vous pouvez être mal élevé!
- Si nous sommes mal élevés, c’est que vous nous élevez mal, fut ma repartie.
La réponse immédiate, une gifle donnée avec une certaine violence tant et si bien que l’emprunte de la bague en question avait marqué ma joue.
Et c’est pourquoi j’ai motivé la revendication de la future possession lors d’un repas dominical chez papa et maman de ces pierres serties, en faisant fi de ce que pourrait penser mes frères et sœurs. C’était encore l’époque où régnait une certaine harmonie dans notre fratrie.
Maman alla chercher l’anneau et le donna à Bénédicte en nous avisant qu’elle faisait de cette donation, prise avec l’accord de papa auprès de mes cinq frères et sœurs, son initiative propre.
Aujourd’hui une deuxième vie anime cette parure, une amie de Bénédicte chanteuse de jazz, Christina Goh a demandé à celle-ci l’autorisation de tourner un clip avec comme objet cet anneau.
Pour en connaître plus sur ce clip :
Et tout ce blablas pour satisfaire l’orgueil d’un père !
J’ai comme l’impression que ce satané « HASARD » n’est pas denrée inépuisable et qu’à la lecture de ce dernier édito, il peine sérieusement à montrer le bout de son museau !!
Certes la bagouse de Grand-Mère Jeanne, dont les cabochons agressifs te rappellent certains souvenirs de jeunesse particulièrement cuisants, peut encore par-là même briller d’une certaine nostalgie, mais sa transmission au doigt de ta Fille, me semble une suite tout à fait logique parfaitement conforme aux règles classiques de bonne traditions familiales.
Vient ensuite son apparition hasardeuse sur « Le Pont de Fil », symbole envisageable d’un trait d’union, qui serait donc un smartphone, dont le destin comme celui des lunettes ou de ses semblables, est de subir les lois de gravité terrestre et dans 82,56 % des cas, s’y détruire en chutant.. Bonne occasion de se mettre au niveau technologique et faire marcher le Business !!
Tout ce symbolisme un peu hermétique ne respire guère l’allégresse ni la joie de vivre, qui t’habite habituellement. De même que le « Trouble » ou ce « Mal être lyrique » de Christina Goh, qui semble fort éloigné de la liesse traditionnelle Africaine ou Antillaise, terres où elle nourrit habituellement ses racines ??
A ce propos, que deviennent donc les chaudes manifs Antillaises de ces jours récents, la téloche toujours prolixe me semble bien muette sur le sujet !! J’aimerais bien savoir si on les a traitées à coups de tests, de vaccins de matraques ou de subventions ???
je me sens tellement privilégié à lire mon papa ! toutes ces histoires j’ai eu la chance qu’il me les raconte tout au long de nos longues heures passées ensemble ! lorsque je lis ces textes c’est sa voix que j’entends, c’est son ton !
J’ai beaucoup de chance d’avoir autant partagé de moments avec toi papa !!
On attend les suivantes !!
Heureuse de connaître l’histoire derrière cette jolie bague que le hasard m’a permis de porter une fois sur un pont de fil !
Le commentaire de M. Rousseau me permet d’en savoir plus sur certaines opinions particulières…
Merci Yves Duhard pour cet espace de partage et ce beau témoignage.
Heureux qui comme Ulysse a parcouru de nombreuses îles et savent combien la nature y est prolixe en changements d’humeur, comme dans tout autre endroit du monde, comme dans chaque individu! Rien n’est figé, rien n’est catalogué!
Joyeuse année!