9 mars 2024

LA FERRONERIE

Pourquoi aujourd’hui, il me vient à l’idée d’ajouter mes souvenirs passés, devant une forge, à créer des objets qui viendront éclairer notre futur logis familial. Mon dernier article « LE CENTENAIRE n°4 » m’a ramené dans les années soixante, quand je visitais d’anciens maréchaux-ferrants convertis en réparateurs de machines agricoles : M. Beaudoin à Nouans-les-Fontaines ; M. et Mme Besnard à Orbigny.

Le site de cette histoire a comme décor le village d’Orbigny, limitrophe de Nouans-les-Fontaines. J’y étais reçu de la même façon que chez les Beaudoin. J’appréciais les talents culinaires des deux maîtresses de maison et leurs manières de cuisiner les champignons.

Aucune différence dans mon comportement, j’étais à l’aise dans les deux maisons. En 1979, quand nous avons acheté notre maison, dans les travaux à faire, il était prévu pour l’éclairage des appliques. Celles-ci se devaient d’être du même style que notre lustre.

Pour la réalisation du lustre, j’avais demandé, quelques années avant, à un forgeron exerçant son art à La Tour-Saint-Gelin, sise dans le Richelais, de me torsader des anciennes dents de herses et de me forger deux plaques de métal. Pour les chaînes de suspension, la récupération d’anciens traits d’attelages chez un paysan suffisait.

Les objets exécutés

Il ne me restait plus qu’à usiner et à souder les pièces. Cela ne me posa aucun problème en tant qu’ancien ajusteur et ce que je fis dans l’atelier de la concession, au grand étonnement des ouvriers, qui ne me connaissaient qu’habillé en costume cravate.

Cette réalisation a eu lieu quelques années avant l’achat de la maison. Je ne savais pas qu’il me faudrait compléter cette décoration avec 12 appliques du même style. Nous n’avions pas signé l’achat de la maison quand, j’ai demandé à monsieur Besnard de me permettre d’utiliser sa forge pour une journée. Suite à son accord, j’ai acheté les 12 dents de herse, cette fois-ci des neuves.

Le matin arrivé, devant la porte de l’atelier endimanché, il était un peu sceptique sur le résultat à devenir. Ce jugement, il m’en a fait part le soir quand il a vu ma production. Cette journée, passée devant le feu de la forge, m’a comblé de bonheur, elle me ramenait 20 ans en arrière.

L’année de mes 14 ans, lors de mon entrée au centre d’apprentissage, pour nous, la plupart des jeunes adolescents ne connaissaient pas tous les métiers enseignés dans l’internat. De ce fait, il nous était imposé de faire des stages de 15 jours, dans les différents boulots suggérés, avec l’intention de nous aiguiller vers les professions qui correspondraient.

Suivant les analyses des professeurs, selon nos comportements, du temps passé dans ces épreuves pour moi, il en a résulté une modification de chaudronnier, profession choisie lors d’un premier contact. Les orienteurs en deuxième option ont conclu à une prédisposition à devenir ajusteur.

Entre tous ces choix : Maçon, menuisier, etc. Il y avait serrurier qui, pour moi, dans mon imaginatif, correspondait à un ouvrier fabricant de serrures. Ma surprise fut de me retrouver devant le feu d’une forge, à taper avec un marteau sur des barres de fer dans le but de faire un lampadaire que j’avais ramené à la maison.

Aujourd’hui, que dire du stage en chaudronnerie ? L’objet de notre travail était de façonner en tôle, un cendrier pour les fumeurs. Comme beaucoup de mes camarades à la sortie de ce stage, nous étions presque tous emballés par notre passage dans ce lieu. Bien entendu, vu le nombre de places, il fallait qu’après avoir trié le quota requis, les exclus étaient dispatchés dans les autres futurs métiers.

Le feu exerçant tout du moins pour moi, une certaine fascination, il n’y a rien d’étonnant à la réjouissance de me retrouver en tête-à-tête avec cet élément.

1 Comment

  • Diantre, que la lumière soit !! De par sa robuste conception je pense que ta suspension perdurera des lustres !! Toutefois méfiance sur son accrochage, car en cas de défaillance (à tes dire des secousses telluriques ayant déjà décollé ton carrelage) , ce ne sont pas les fils électriques (même avec liaison Terre intégrée, pour une herse ça va de soi !) qui vont la retenir au plafond. Sur ta photo, en effet, l’ensemble présente une assiette un peu inclinée, qui m’inciterait à ne pas stationner trop longtemps sous son aura … FR

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