16 mars 2024

UN BIENFAIT ! DOUTEUX ?

Me revoilà au temps de la machine agricole.

Ce jour d’hiver, en sortant d’une place aménagée en parking dans le centre de Cormery, delà mon erreur, pensant que je roulais dans une rue, je n’ai pas respecté la priorité à droite.

Mon ignorance a engendré un accident, la mobylette enfourchée par un homme d’un certain âge à fait les frais de mon manque de respect du Code de la route. Un heurt s’est produit entre mon véhicule et le vélo moteur. Le motocycliste s’est retrouvé allongé sur le macadam, il n’avait aucunement envie de se relever, son impériosité a fait que les commerçants venus ont appelé les secours.

Compte tenu du choc, je ne me suis pas alarmé plus que cela, mais, à cause de son attitude et de son immobilisation, il m’a fallu attendre les pompiers et la police.

Ce monsieur était connu des commerçants. L’une d’elles m’a informé sur la réaction de l’accidenté, ce monsieur avait déjà chuté le matin même, en dérapant sur une plaque de verglas, ce qui eut comme conséquence une consultation chez le médecin. Le diagnostic de la visite avait révélé une luxation de l’épaule, normalement, il n’aurait pas dû reprendre son vélomoteur. À cet instant, bien que pas tout à fait normal ? Il n’y aurait pas matière à narration. Les événements engendrés par ce heurt vont justifier de ces pages écrites selon moi.

Le service de secours a embarqué le « blessé », direction l’hôpital de Tours. Quant à mon sort, les gendarmes s’en sont occupés. La température digne d’un mois d’hiver, ils m’ont suggéré de garer ma voiture sur la place pour qu’ils puissent rédiger le constat dans de meilleures conditions. Question confort, la gendarmerie étant à deux pas, ils me ramèneraient pour la récupération de mon véhicule, une fois la démarche administrative rédigée.

Me voilà donc sous la tutelle des pandores ; une ambiance très cool. Arrivé dans les locaux, ils m’ont intimé l’ordre de m’asseoir devant un bureau, en d’attendre mon interrogation afin d’instruire le rapport relatif à l’accident. J’attendais sagement quand un bleu est rentré dans la pièce où je patientais. Il était décontracté, son premier geste fut de retirer sa ceinture armée du revolver, en la jetant négligemment sur la table tout en sortant du bureau.

Je n’ai pas pu faire autrement à son retour que de lui faire remarquer son manque de précaution :

– Vous n’avez pas peur que je m’empare de cette arme pour vous faire danser ?

– Non ! Non ! Nous savons à qui nous avons à faire. En cas de doutes, si le comportement du quidam nous semble belliqueux, il se retrouve attaché au radiateur.

Dans la rédaction qui a suivi cette anecdote, j’ai bien souligné dans le rapport, ma conversation avec la commerçante et son information sur l’état précaire de la victime suite à sa chute survenue le matin, pensant que cet état de fait amoindrirait ma condamnation.

Ceci fait, il ne me restait plus qu’à attendre la suite des événements à suivre. Mon premier contact fut avec l’avocat, défendant les intérêts de l’assurance garantissant mon véhicule, sans connaître, sinon de réputation, mon intercesseur. Cette première et seule entrevue fut très courte. Il m’informa d’une plaidoirie très sereine et que nous nous retrouverons au tribunal à l’heure du procès, tout confiant, j’attendais le jugement.

Suite à la convocation de la justice, je me suis rendu devant les juges. Arrivé en avance, j’ai assisté aux jugements des prévenus me précédant. Je cherchai des yeux dans le groupement d’hommes revêtus de leurs robes noires, propres à la tenue l’avocat, qui devait défendre ma cause, que nenni. J’avais beau chercher, je ne reconnaissais pas mon interlocuteur d’un jour. En regardant la pendule qui tournait, je me demandais si je ne m’étais pas trompé d’heure ou de jour.

Hé non, à l’heure dite, je ne sais qui m’a appelé, mais, mon nom fut prononcé pour m’enjoindre de me rendre à la barre des accusés et toujours pas d’avocat connu dans mon champ visuel. Par contre, un jeune homme levant le doigt se présente en tant que remplaçant de mon avocat. Il ne me restait plus qu’à attendre le déroulement des événements. À mon grand désarroi, le défenseur de mon éclopé, un maître connu sur la place de Tours comme étant un homme atrabilaire, m’a brocardé outrancièrement, allant jusqu’à même me traiter d’assassin.

Aucun souvenir de la plaidoirie sinon que je suis sorti du palais de justice déconfis. L’avenir m’a justifié de cette déconfiture, j’ai été condamné de la plus belle des manières. Une suite viendra justifier le titre de cette histoire.

1 Comment

  • Merci Yves, j’attends avec impatience la suite …. et peux-tu noter ma bonne adresse mail ? Amicalement. Bertrand.

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