LES CHANTERELLES

Celles-là ! Elles sont les fruits de mes plus belles cueillettes ! Elles ont régalé en plus de nous, beaucoup d’amis, de voisins, nos enfants, et même nos petites filles.

Rien que de banal, ma motivation à écrire ces lignes n’est pas ces collectes, mais une mise en scène qui a duré plus de vingt ans.

L’endroit de mes recherches est situé en plein centre de la forêt de Chinon, non loin du carrefour de la pucelle. Une petite savane française, un site où il est difficile de se repérer d’une année à l’autre. Ceux qui comme moi ont l’habitude de prospecter dans ces hautes herbes savent combien la nature modifie les aspects visuels d’une année à l’autre, ce qui rend presque impossible de retrouver cet are prédisposé à la pousse de mon champignon.

Dans ce rond de même pas, 10 mètres de rayon, j’y ai fait des cueillettes à remplir mon panier. Ce coin précis méritait un balisage pour ne pas avoir à le rechercher tous les ans.

Cette branche ne s’est pas suspendu naturellement, je suis l’instigateur de ce repère visuel, il y a plus de 25 ans.

De là ma satisfaction visualisée, ce branchage ! Comme la lanterne d’un phare décorant utilement ce pin.

Les photos ont comme raison de justifier mes dires et de vous emmener avec moi parcourir les sous-bois de cette forêt réputée pour donner du plaisir aux mycologues de tous poils.

Sans ce repère, il m’aurait été vraisemblablement impossible de retrouver ce petit carré de terre qui m’a permis de dénicher les « craterelles« , le nom spécifique attribué à cette variété de chanterelles.

L’appellation de « fourchine » doit venir de l’argot Chemillois, ce pour quoi je prends autant de plaisir de m’en servir.