22 mars 2025

LE CARRE DE BUSSEROLES.

Jacques-Xavier
Carré de Busserolle
Poitou

Je remercie Jacques et François qui viennent par leurs commentaires exalter ma flagornerie !

LE CARRE DE BUSSEROLLE… Un répertoire en trois volumes relatant un recensement des communes avec force détail, en les nommant et en comptabilisant les âmes vivant dans les foyers de 1850 à 1880. Dans les années 1968 – 1969, je ne me souviens pas exactement, et du pourquoi de la chose, mais un fait est certain : j’avais offert ces dictionnaires comme cadeau à papa et maman en précisant mon intention de récupérer mon don dans un futur que je voulais, bien entendu, le plus loin possible.

Il en fut autrement : mes amis, ignorant ces conventions, m’ont offert pour mes quarante ans cette même collection de dictionnaires. Pourquoi aujourd’hui, je viens étaler en tant qu’histoire une banalité ? Pas tant que ça, en lisant le commentaire de Jacques suite à la parution de LA LANGUE FRANÇAISE.

Quand j’ai lu ce commentaire, je me suis retrouvé cinquante ans en arrière. En prenant connaissance de son écrit, il faut croire qu’il m’a intéressé, car je suis allé illico prendre dans la bibliothèque et consulter le livre source de sa transcription :

« Saichent tous présents et advenir que le treizième jour d’avril, l’an 1608, en la cour de la Marchère par devant moi Jacques Braillard notaire d’icelle furent présents noble homme Jean de Loré, sieur des Prez et de Rambondais, demeurant en ce bourg, et maître Urbain Bastadeux sieur de Ballage. Lesquels ont convenu ce qui suit :
Le dit Bastadeux a donné à perpétuité aux jeunes hommes et filles de Chemillé six chaînées de terre et le dit Loré acceptant le don ci-dessus a promis icelle faire fossoyer, enclore et planter d’arbres, y faire édifier une croix et donner par ces présentes, donne et oblige tous ses biens à commencer du jour des Rogations prochain et à continuer à perpétuité au paiement de la somme de 40 sols de rente, distribuée le mardi des Rogations à chacun des deux curés dudit Chemillé et de Marray. Qui, devant la croix, le jour de mardi des Rogations allant en procession chanteront chacun Salve Regina et De Profundis. Sera payé à chacun 2 sols parisis et seront les dits curés tenus faire prière pour le dit Loré. Aux petits clercs portant le surplis sera payé 12 deniers à ceux de Chemillé et pareille somme à ceux de Marray ; plus il sera acheté pour 20 sous de fouasses qu’il distribuera aux filles des deux paroisses ; plus la somme de 10 sols à un violon ou joueur d’instrument que le dit preneur fournira et qui, au retour des processions fera, au dit lieu danser les filles des deux paroisses deux ou trois heures durant
».

Il m’est revenu en mémoire, ce récit que j’avais lu il y a bien longtemps. Je l’avais complètement oublié. Tout du moins, il faut croire que non, car instinctivement, j’ai ouvert le CARRE DE BUSSEROLE, dans lequel j’ai retrouvé l’article en question. Ne m’arrêtant pas à cette lecture, je suis allé plus loin dans mes recherches, voulant en savoir un peu plus sur les éditeurs de ces dictionnaires.

Et voilà comment je suis tombé sur une information démoniaque qui m’a sidéré, comme je pense que c’est le cas de tout un chacun. Je ne me rappelle pas comment, peu importe, mais en feuilletant un des volumes, j’ai pris connaissance d’un recensement complet de la notice sur l’abbaye des Conards : confrérie célèbre qui a existé à Rouen, du quatorzième au dix-septième siècle, et à Évreux, de 1345 à 1420.

Si vous gambergez comme moi, en découvrant la vie de ces paillards, hommes d’Église, mon habit de moine n’aurait pas été que costume de théâtre.

Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site L’ABBAYE DES CONNARDS DE ROUEN.

Rendez-vous dimanche prochain.

2 Comments

  • Est-on certain que cette abbaye, cette confrérie des Conards ait vraiment disparu au XVIIème siècle ? Compte tenu de notre environnement actuel, politique, militaire, bien pensant, il est fort probable que des « descendants » des moines de l’époque continuent à perpétrer fidèlement la tradition, celle du « grand n’importe quoi » …
    Enfin, c’est juste mon avis … mais je le partage !

  • « Rien ne se perd, rien ne se crée, mais tout se transforme » dixit le Sieur Lavoisier, ne se doutant pas, avant de perdre bêtement la tête pour un tout autre motif, que ce qui s’appliquait aux masses moléculaires, pouvait régir également les traditions des masses populaires.
    J’ignorais tout de cette confrérie Normande des Conards, cosnards, cornards, se terminant par un « d » ou un « t », avec un ou deux « n », objet d’un débat « cornélien » sur ses origines entre « corne », l’instrument à vent, appelé trompe, ou l’excroissance dure, le plus souvent allant de paire sur la tête d’un animal et l’injure suprême « con » plus que jamais de nos jours en vigueur, pour apostropher in petto tout à chacun qui n’a pas notre look, notre comportement, ou qui ne se rallie pas d’emblée à notre point de vue.
    Imaginez, de nos jours à l’époque du Net où illico tout se sait de par le monde, le nombre incommensurable d’individus circulant sur la planète, affublés et souvent pour multiples causes, de ce désobligeant qualificatif !! A se demander si l’IA pourra un jour et à distance, comme leur visage, les reconnaitre ? (Même Elon sur ce point a un doute !)
    Quoi qu’il en soit, bien que de mon point de vue, à l’examen des faits cette dernière racine semble la plus crédible, pour en revenir à cette confrérie normande, elle se situe tout à fait dans les saintes traditions carnavalesques de manifestation débridée d’abus, de désordre et de liesse, sous les auspices de l’Eglise et la bienveillance des Autorités, en quelque sorte une salutaire « soupape de sécurité » avant la dure période de Carême.
    De nos jours où la cure a perdu de son crédit et de son audience, il n’y a qu’un pas à faire et la confection d’une banderole, pour s’y retrouver en pleine manif … Bras dessus, bras dessous, bonnes causes et faux motifs s’y côtoient dans une salutaire ambiance populaire et se traduirait par une saine promenade festive, s’il n’y avait pas ces brutes de policiers qui tentaient d’empêcher quelques jeunes chenapans issus de « bandes incontrôlées », de casser un peu de mobilier urbain et quelques commerces, afin d’y « récupérer » menues broutilles, à l’occasion y foutre le feu ainsi qu’aux bagnoles alentour pour faire intervenir les pompiers et ainsi fournir abondante pitance à ces putains de médias libéraux, en permanence à l’affut du scoop, qui fait mousser la soupe ou le potage, selon votre milieu de prédilection !
    A ce propos c’est bientôt l’heure, j’me casse et à la prochaine !! FR

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