25 mai 2024

LE PRIX D’UN JEAN

Il est des instants qui ne peuvent me laisser indifférent, encore un mardi matin tout en sourire. Il faut croire qu’il m’en faut peu pour être un homme heureux. Le parcimonieux que je suis (aujourd’hui, je me veux altruiste.) ne peut que se réjouir des événements qui vont suivre.

L’objet de cette histoire

Il m’est arrivé un mal nécessaire, remplacer un ancien jean qui, parait-il, n’était plus portable compte tenu de sa vétusté. Pour ce faire, je me suis rendu dans un magasin du centre-ville. Il m’était facile de concrétiser mon achat, car je renouvelais ma garde-robe, avec un modèle acquis dans ce même magasin il y a un an. Il m’a juste suffi de relever les mensurations notées sur l’étiquette de mon ancien futal. Pour la teinte, il me paraissait plus judicieux de choisir un ton légèrement délavé ayant, par avance, un falzar neuf de la même texture.

Fort de mon emplette, je rentre au logis. Quelle ne fut pas ma surprise ! Si pour la couleur, c’était bien, il n’en était pas de même pour l’état. Étant donné que je ne l’avais pas déplié, je me retrouvais avec un vêtement plus que rodé. Des trous de toute sorte, qui vraisemblablement étaient là pour donner le côté mode. Même si je ne veux pas avoir l’air ringard, il y a des barrières à ne pas franchir. Ma décision fut, pour pallier la situation, de retourner dans le magasin pour pratiquer au remplacement de mon grimpant.

L’accueil fut des plus courtois. À ma réclamation, le vendeur m’a autorisé à aller me servir dans l’étagère appropriée à l’objet de mon désir. La chose faite, je suis revenu devant la caisse. À la tête du caissier, il m’a été facile de remarquer qu’un problème se posait au passage du code-barre devant le scanner. Le prix affiché ne correspondait pas à celui indiqué sur l’étiquette : 39,90 euros. La machine mentionnait 7,90 euros. Le scepticisme de mon interlocuteur n’avait d’égal que son désarroi.

Pour lui simplifier la tâche, je lui ai suggéré sans conviction de s’en tenir aux nouvelles directives émanant de cette intelligence artificielle. Il n’a pas tenu compte de ma proposition, il est allé se renseigner auprès de ce que je crois être sa responsable. Celle-ci, pour ma plus grande joie, n’a pas hésité une seconde, elle a sorti une nouvelle facture à 7,90 euros et m’a remboursé 32 euros.

Comment voulez-vous, au nom de ma radinerie, que je passe sous silence un tel événement, rien que pour faire un pied de nez aux esprits chagrins qui me jalouseront en lisant ces quelques lignes, j’en connais !!!

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Ma signature.

1 Comment

  • Ah Punaises !! Qui s’y frotte, s’y pique !! Ta réputation d’avoir l’oursin chatouilleux, déjà largement diffusée par tes exploits passés, n’est plus à faire !! Ainsi nous pouvons imaginer les tourments de ta ladrerie en envisageant le remplacement de ce falzar bien culotté, « parait-il » en fin de carrière, mais qui pourtant dont la carapace lustrée aux effluves un peu surettes, depuis belle lurette, ceignait si virilement ta svelte anatomie,
    Sans surprise nous constatons que tu n’es guère sensible aux critères de cette mode populaire, dont ici le look pré-usé, à la réputation écolo sulfureuse, fait les délices d’une gente juvénile, qui exhibe sans complexe leur lascif et parfois callipyge contenu, moulé dans l’indigence d’un contenant si savamment déguenillé.
    Esprit polémique n’est ni chagrin, ni jaloux, car en l’occurrence a choisi de traverser ces 80 dernières années, sans jamais avoir été culotté de cet emblématique froc. FR

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