15 juin 2024

L’HABIT NE FAIT PAS LE MOINE

Un adage vérifié dans deux circonstances qui me sont revenues en mémoire : Pourquoi ? Et pour quelle raison ?

Cette première histoire m’a amusée au plus haut point. Étant un fervent spectateur « Des Passeurs de légendes », j’ai participé en tant qu’accessoiriste, à la requête de la fondatrice Bénédicte, à cette coterie. Une jeune femme de la troupe, couturière de profession, m’a confectionné, pour compléter la troupe en tant que figurant, ce vêtement de moine du Moyen Âge.

Ma mission consistait à déambuler dans le parc d’un château, costumé en prêcheur, un lieu de prédilection pour les comédiens entre deux représentations.

Voilà comment je me suis offert, en marge de mon rôle de figurant, un spectacle en tant que vedette et spectateur. Fi, de mon orgueil, je m’amusais de l’image que je devais offrir aux promeneurs dans ce site d’un autre âge.

Bien m’en a pris à deux reprises, j’ai eu le plaisir de constater l’adage cité ci-dessus, pourquoi « l’habit ne fait pas le moine ».

Premier acte de ma démonstration : j’allais d’un pas que je voulais ralenti comme un méditant. En cette journée dédiée à une manifestation récréative pour les visiteurs, il m’a été donné de croiser bon nombre de flâneurs. Je me suis rendu compte que ma défroque ne passait pas inaperçue. Les déambulateurs que je croisais se retournaient sur le personnage incongru, que je voulais être.

Mon plaisir s’amplifia en apercevant au détour d’une allée, la propriétaire du château portant un panier sous un bras, de son autre main un sécateur ; sa tenue habituelle en tant que jardinière en chef de la brigade d’ouvriers chargée de l’embellissement de sa propriété.

Je me doutais en la voyant qu’elle ne serait pas indifférente à la présence d’un ecclésiastique dans l’enceinte de son domaine, ce qui ne rata pas. L’hypocrite que je suis, sous le couvert de ma capuche, a pu épier la réaction de la sommité. À ma vue, je ne sais pas s’il était prévu dans sa pérégrination que nous nous croisions ? Chose certaine, elle s’est dirigée vers moi. Elle était presque arrivée à ma hauteur que je me suis retourné. À sa mimique, j’ai été confirmé de ma présomption : son « Bonjour Mon Père » avait, même s’il était souriant, un petit air empreint de surprise. Cette réaction à tout de suite généré une conversation sur mes relations avec les passeurs de légendes.

Notre entretien terminé, nous sommes repartis chacun de son côté. Continuant à errer sur le gravier du parcours bucolique, en direction des bâtiments du domaine, dans mon champ visuel : un groupe de personnages. Dans cette formation, un des hommes ne m’était pas inconnu : il s’agissait du propriétaire. Comme son épouse, je remarquai son attention dans les mouvements de sa tête pivotant dans ma direction tout en continuant de discuter avec les autres membres de ce groupuscule. Il m’était facile de remarquer l’attention que me portait ce Monsieur. Par contre, au geste qu’il m’adressa du fait de mon rapprochement, il m’a fallu me rendre à l’évidence, ma supercherie involontaire n’a duré qu’un instant.

Cette histoire aura une suite pour confirmer cet adage.

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