Une suite à l’histoire précédente mettant en cause les deux mêmes protagonistes.
PRE-ELECTION 2017, le lundi 27 février.
Pourquoi ce matin, j’ai passé un moment on ne peut plus irrésistible pour un socialiste !
Je n’ai pas honte de fréquenter des gens de droite ! Ai-je raison ???
Ce qui m’a permis de passer un court instant de bonheur sachant que l’homme de la Méouge (à cette époque, j’ignorais le lieu de son ascendance), tenait la permanence des Républicains, ce Parti politique représentant la droite de notre belle France. Il ne faut pas croire que je suis passé par hasard devant ce local, j’ai intentionnellement fait un détour pour me rendre à la boulangerie.
Rien que de plus facile, franchir le seuil de ce repaire de politiciens, mon intention était de saluer le préposé à l’accueil des chalands qui devraient venir se renseigner sur les bienfaits espérés que l’élection de ce parti politique promettait, si par hasard ses postulants étaient élus.
Ce n’était pas la première fois que je me rendais dans cet endroit, mais jamais je n’ai rencontré personne hormis mon « ami », chose normale vue son implication dans ce mouvement. Comme à l’habitude, nous bavardons de banalités sachant pertinemment que nous ne nous convaincrons pas, l’un comme l’autre étant aux antipodes de nos convictions.
Seul l’humour de nos propos nous rapproche.
Rien que de banal dans ce récit, mais tout a changé quand un homme est entré et nous a pris à partie en nous fustigeant d’un ton agressif avec un verbiage haut en couleur :
– Vous n’avez pas honte de cautionner ces voleurs, etc.
Il nous a invectivés sur ce ton pendant peut-être 5 à 10 minutes.
Moi, je buvais du petit-lait. Qu’est-ce qu’il leur a mis comme reproches aux républicains ! Et là, je mesure mes mots.
Ces deux antagonistes se sont quittés en s’injuriant grossièrement, moi, je me bidonnais de bon cœur.
Après le départ de cet énergumène, je n’ai pu m’empêcher de charrier mon « ami ».
Et pour finir, cerise sur le gâteau mon « ami » m’a regardé d’un air sceptique en me toisant.
– Dis-moi, c’est un coup monté ! Avec un de tes amis !!
Alors là ! Un éclat de rire m’a pris, tant et si bien que je me suis gondolé tout le long du chemin me ramenant à la maison.
Pour ne pas arrêter cette petite narration, il faut que je conte ma visite précédente dans ce lieu. Lors de nos discussions, je mimais une attitude équivoque quand je voyais passer un chaland devant la vitrine. Je me reculais simulant le reflex d’un personnage ne voulant pas être vu dans cet endroit, mon subterfuge intentionnel marcha tant et si bien que mon « ami » m’a regardé avec un rictus interrogatif tout en prononçant cette phrase qui m’a récompensé au-delà de mes espérances.
– Dis-moi pas que t’es connu, dans la ville à ce point-là !!
Comment ne pas être béat du résultat de ma mystification.
Suite et conséquences de ces visites vécues quelques jours après ma mise en scène dans ce local dédié à l’accueil des futurs électeurs aux élections législatives, déambulant devant les vitrines de l’avenue Grammont.
En réponse à ces visites :
– Hé bien, si ! Mon ami, il faut croire que ma façon de me planquer pour ne pas être vu dans ton antre n’a pas été très efficace. Ce matin, en rentrant du marché, j’ai été interpellé par un voisin, un colonel en retraite, celui-ci avait un large sourire.
Il y a fort longtemps que nous nous connaissons en tant que voisins.
Revenons à ce sourire, il n’était pas gratuit. Il était le résultat du fait de ma présence dans le local des LR. Il faut croire que je me suis mal démerdé en manœuvrant pour ne pas me faire remarquer en compagnie du personnage tenant la permanence de ce bureau.
J’ai éclaté de rire à cette constatation avant d’expliquer le pourquoi de la chose, il ne m’en fallait pas plus pour que je conte et justifie les raisons de mes convictions politiques. Cet échange verbal nous a donné l’occasion de nous exprimer sur nos divergences et pas des moindres.
Une phrase m’a amusée suite à la précision de mes couleurs, il m’a rétorqué :
– Alors, vous pensez que nous ne sommes pas tous des cons, si vous avez un ami faisant partie des nôtres.
Il m’a quitté en me prévoyant un avenir bien triste, me prédisant d’un ton on ne peut plus sérieux que Macron allait perdre d’une façon catastrophique.
J’ai répondu à cette prévision par un sourire sarcastique.
Pour ma plus grande satisfaction, dans le moment, l’avenir m’a donné raison ???