21 août 2022

MES TABLEAUX I

HISTOIRES DE TABLEAUX.

Il ne faut pas croire que je sois un érudit en peinture, mais malgré ce handicap, j’aime et j’admire ces artistes qui peuvent créer des œuvres.

La chance m’a été donnée de rencontrer quelques-uns de ces peintres qui nous ont permis de devenir propriétaires de tableaux meublant les murs de notre maison. Par bonheur pour le bavard que je suis, les acquisitions de ces toiles ont généré des événements que je vais transcrire pour mon plus grand plaisir.

Les deux premiers, je les dois à Josette, ils ont décoré les murs de ma chambre depuis mon périple à Paris en 1961. Ce petit pécheur m’a suivi, aujourd’hui encore, je le vois tous les jours. Pour le torero et son taureau, il a disparu, je ne sais quand, mais une chose certaine, il n’est plus dans mon inventaire.

Le petit pêcheur

Qui est cette Josette ? Une cousine bien sûr, mais en plus elle a engendré un fils artiste lui aussi, chose on ne peut plus normale, les chiens ne font pas des chats.

Laissons passer un peu de temps pour retrouver quelques années plus tard cette créatrice irisant de couleurs les toiles vierges.

Un tableau de Vialle Jean-Claude

Pour le troisième tableau, c’est une tout autre histoire ! Celui-là, ne serait-ce que pour lui et notre cohabitation de plus de cinquante ans, ma verve ne peut qu’être exacerbée par le dénouement de cet épilogue commencé en 1961 et qui s’est terminé en 2016 d’où la raison de ma déception.

Ce jeune peintre créateur résidait dans le même foyer de jeunes travailleurs que moi sis à Épinay-sur-Seine. Pour nos chambres, la mienne portait le numéro 723, la sienne se trouvant au même étage devait être au numéro 731 (je ne suis pas certain de ce chiffre à un ou deux prés). Vu notre promiscuité, nous avons sympathisé, je me revois encore dans sa chambre, nous devions discuter de je ne sais quoi. Par contre, ce dont je suis certain, j’ai dû lui chiner une de ses créations, il me l’a offert vraisemblablement très heureux. De ce cadeau, je lui avais fait remarquer qu’il n’avait pas signé son œuvre, pour se dédouaner de ce manque, il eut comme réparti :

– Tu sais, si un jour, tu apprends que j’ai du talent, tu sauras bien me retrouver.

Il ne pouvait pas dire mieux, un beau matin, 55 ans plus tard, en passant devant ce visage vu quotidiennement, celui-ci étant exposé dans l’entrée de notre chambre, cette phrase m’est revenu en mémoire ainsi que son nom et la région dont il était originaire, le sud de la France.

Il n’en fallait pas plus, avec les moyens de recherches mis à notre disposition aujourd’hui, pour que je me lance dans une enquête. Bien entendu, il m’a été facile de retrouver mon homme et de constater que cet artiste avait acquis avec le temps, une certaine notoriété dans l’échelle des cotations des peintres.

Tout heureux d’avoir retrouvé mon donateur, je m’empresse de lui envoyer par mail une photo de son œuvre justifiant de cet envoi par un laïus avec force détails me persuadant qu’il se rappellerait notre scénette des années entre 1961 et 1963.

Hé bien non, à ma grande déception, ce Maître m’a répondu qu’il n’était pas le personnage créateur de ce portrait.

Malgré ce reniement, je suis convaincu de la véracité du déroulement de ces faits.

Je suis d’autant plus chagriné de cette réaction, je trouvais tellement amusante cette petite aventure endormie pendant plus d’un demi-siècle !

Ce Monsieur Vialle Jean-Claude expose dans les musées du monde entier.

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