Hé oui ! J’ai eu une autre occasion d’être pris pour un demeuré par un policeman. Ce fait s’est déroulé un soir, je revenais vraisemblablement de chez Bénédicte, pour un convoyage de ses filles.
Arrivé à un rond-point, un motard me fait signe de m’arrêter, j’obtempère en stoppant mon véhicule au plus vite et là, je m’entends dire d’un air on ne peut plus sévère :
– Mieux que ça s’il vous plaît.
Vu la tête de ce Monsieur je me dis : oh là là ! Il y a quelque chose ? Je n’ai pas eu à attendre bien longtemps les politesses d’entrée échangées, une question m’est posée toujours sur ce ton très sévère :
– Vous savez pourquoi je vous arrête ?
– Non !
– Vous ne savez pas pourquoi je vous arrête ? Me répète-t-il ! Toujours sur ce ton de maître à un élève.
Je lui confirme ma réponse négative, il est vrai que je ne connaissais pas le motif de cette injonction à m’arrêter.
– Vos antibrouillards sont allumés, veuillez les éteindre s’il vous plaît. Sachez que cela coûte 80 € d’amende.
– Redevenu encore une fois devant ce policier « petit garçon », j’acquiesce d’un « oui Monsieur » en éteignant mes phares qui je ne sais pourquoi étaient allumés.
Lui de me m’informer.
– Cela coûte 80 euros.
– Oui Monsieur.
Plusieurs fois comme ça, il m’asséna ce coup des 80 € auquel je faisais toujours la même réponse :
– Oui Monsieur, d’un air je crois on ne peut plus penaud.
Et comme à Paris, pour le couloir de bus, notre conversation s’est terminée par un :
– Allez filer et que je ne vous y reprenne plus.
Sans plus attendre, je me suis empressé de démarrer en faisant : ouf ! Pensant comme la première fois, quoique plus vraisemblable, qu’il m’étonnerait fort que je me retrouve dans cette même situation avec la même personne sur ma route.
Je ne ferme pas le dossier, il reste encore des anecdotes dans le même genre.
Comment mon pouvoir de conviction m’a servi de la plus belle des manières.