1 avril 2023

MES RAPPORTS AVEC LES ÉQUIDÉS

Il a suffi de cette photo dans la presse de ce dimanche matin pour me remémorer mes premiers contacts avec les chevaux et les ânes.

Que de bonheur ! Bouchon fut ma première monture. Un cheval de la race dite « BRETON » de robe couleur miel, de là son nom. Pas d’affirmations, mais il se peut que la profession de son propriétaire, M. Placier vigneron de son état, en soit une autre raison.

Ce hongre, et oui, pour plus de maîtrise, l’homme a castré la plus grande partie de ces animaux de trait intentionnellement. Quelques étalons échappaient à cette ablation dans le but de saillir les poulinières de la ferme et celles des voisins. Ces chevaux étaient appelés les « entiers », il n’en était que quelques-uns. La docilité des « coupés » comme pour les bœufs du fait de cette intervention, les rendait moins nerveux dans les attelages, plus soumis aux ordres des charretiers.

Ce fut mon premier contact avec la race chevaline, le hissage du futur cavalier se réalisait par l’intermédiaire des bras de papa. Il me montait sur le dos de l’animal, ce n’était pas complètement désintéressé, en contrepartie, je devais mener à la bride la bête afin qu’elle marche droit dans les rangs de vigne.

Un petit bémol, lors de cette action, papa se retrouvait comme au temps de sa jeunesse, en jurant comme un charretier. Charretier était le grade acquis dans les exploitations agricoles suite à un parcours professionnel par les gamins enrôlés comme berger des ovins à onze ans. Cette situation évoluait au fil des taches qui leur étaient attribuées au fur et mesure de leur ancienneté. Des fonctions leur incombaient en proportion de leur force, la qualification de charretier était l’aboutissement.

Bien sûr, rien d’extraordinaire dans cette histoire, mais comme tout le monde sait, la logorrhée ne m’a jamais quitté !

La semaine prochaine, une suite à mes histoires hippiques, l’âne Charlot en sera le héros.

2 Comments

  • Dans mes souvenirs, le mien, de cheval, s’appelait « Mouton ». Mais en opposition à son nom, c’était un immense percheron (pour un gamin de 7 ou 8 ans) qui servait à mon grand-père, le boucher de Chemillé, pour aller chercher dans les fermes la « viande » des Chemillois. Georges, le commis, partait avant l’aube, « Mouton » attelé à une bétaillère (une charette surbaissée) et revenait dans la matinée, une vache dans la bétaillère et une ou deux qui suivaient, attachées à une longe.
    Les sabots de « Mouton » étaient impressionnants, il pouvait « mettre les pieds dans le plat » sans problème, il les écrasait, même !
    Et pour surveiller l’équipage, toujours avec eux et aux aguets, « Barnum » le chien, un vague bas-rouge ou quelque chose comme ça.
    À l’issue de leur dernier voyage, les vaches, les bœufs, étaient sacrifiés à l’abattoir, une grange ouverte, derrière la boucherie. En ce temps là, pas de normes CE … ou d’abattoirs à 200 kms !
    Pour conclure … paix à leurs âmes.

  • Caramba !!! Chevauchant Rossinante, te voici Don Quichotte et avec ta barbichette, nous t’avons bien reconnu !! Certes ton physique potelé ne reflète guère l’ascèse du preux et idéaliste chevalier, doux rêveur, défenseur des Grandes Causes …. Mais juché sur son âne Rucio, arrive le rondouillard et glouton Sancho Panza auquel tu peux sans risque d’opprobre, pour son bon sens et sa lucidité, également t’identifier et qui lui sans peine peut se satisfaire d’un physique replet … Hasta luego !!

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