16 juillet 2022

NOS REPTILES

LES TORTUES

Nous avons récupéré notre première pensionnaire par l’intermédiaire d’une collègue de Danièle. Nous n’attendions pas autre chose de cet animal, que ce à quoi nous pouvions nous attendre venant de la part de cette passive tortue, mais cette hypothèse ne s’avéra pas du tout conforme à la réputation que nous nous faisions de cet animal.

Je n’écrirai pas quatre pages sur son séjour entre nos murs, mais les petits tourments qu’elle nous infligea me font encore sourire. Son aversion pour les membres féminins de la famille, ce qui ne nous exonérait pas nous les masculins d’avoir à souffrir de sa fâcheuse manie à mordre les doigts de pieds ou de donner des coups de carapace dans les talons, et cela, sans relâche dès que nous étions dans notre minuscule jardin.

Danièle et Bénédicte ont subi ce comportement désagréable quelque temps, mais comme il n’y avait aucune raison que cette manie ne cesse, une décision devait être prise.

Nous en étions arrivés à l’alternative où c’est nous qui quittions le jardin et la maison, lui en laissant la jouissance ou c’est elle qui devait partir. Devinez ce qui se passa ? Gros dilemme eh bien ! D’un commun accord, nous avons décidé de lui trouver un autre maître.

Ce fut une maîtresse qui possédait déjà un animal de la même race, celle-ci était persuadée de pouvoir donner du bonheur à cette tortue.

Le peu de temps de cohabitation vécu en compagnie de cette petite bête nous a confrontés à un autre désagrément. Nous avions dans notre jardin une jolie bordure de campanules bleues, elle n’en avait vraisemblablement rien à faire, car elle avait cette autre fâcheuse manie de prendre tout en longueur cette plate-bande, se servant de ses pattes et de sa carapace pour détériorer de façon méthodique ce bouquet de fleurs.

Bientôt, une deuxième tortue a pris pension comme hôte dans notre jardin. Celle-ci arriva par l’intermédiaire de J.P. Lucas. Cette nouvelle tortue était une cistude, une race vivant dans les marais de la Brenne (36) le pays aux 3000 étangs.

C’est en rentrant de son travail qu’il avait trouvé ce reptile, connaissant l’attirance de notre famille pour des animaux de tous genres, il était persuadé qu’il nous ferait plaisir en nous faisant don de cette cistude, ce qui s’avéra être la vérité.

Ne connaissant rien dans le comportement de cette race de tortue, lui comme moi, nous avons lâché l’animal dans notre jardin. Cette malheureuse bête, dont la vie est conditionnée par un environnement très loin de ce que nous lui avons offert, a tourner comme une bête en cage (c’est le moment de le dire).

Nous ne pouvions pas ne pas tenir compte de la détresse ressentie par ce reptile, éloigné de son habitat naturel, alors la décision fut prise de lui rendre sa liberté, ce que je fis un beau matin en la relâchant dans la nature sur la rive du Cher.

Dans la même série, il y eut un lézard. Celui-ci fut ramené à notre insu par Arnault un dimanche où nous étions allé à Chemillé voir papa et maman. Je ne sais combien de temps notre Viloteau masculin cohabita avec cet hôte, étant donné qu’il gardait son prisonnier dans une boîte à chaussures, ne le sortant de celle-ci que pour jouer.

Entre nous je ne suis pas sûr que le lézard prenait beaucoup de plaisir aux distractions de ce dompteur en herbe. Combien de temps dura cette captivité ? Je suis dans l’incapacité de le dire, pour cela il faudrait le demander à Arnault mais jugeant cela sans importance, je finirai ce récit sans apporter de réponse à cette interrogation.

Une suite à ces animaux de passage dans nos murs, des têtards ont été invités dans notre petit bassin ornant notre coin de verdure. Comme dame nature s’est bien le faire, ces petites bêtes noires se sont transformé en grenouilles.

Comme pour les poissons rouges, eux aussi ont ornementé ce petit point d’eau.

Que cela soit Raminagrobis, ou Rodilardus, ces greffiers, les errants du quartier et les pies ont eut raison de nos hôtes.

Ces méchants prédateurs que croyez-vous, ne croquaient même pas ces proies. Nous les retrouvions autour du bassin avec un peu de chance, et si nous arrivions à temps, un sursis leur était offert.

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