14 septembre 2024

RIFIFI AUX URGENCES N°1

Ma logorrhée, comme certains aiment à dire, ne date pas d’hier !

Service des urgences, TROUSSEAU

Un événement d’un soir après-dîner : la maman de Danièle avait chuté. Elle était dans un état très inquiétant, nous avons pris l’initiative d’appeler les pompiers qui ont décidé de conduire, pour des examens, la malade aux services des urgences. Afin de connaître les résultats médicaux de la patiente, j’ai suivi l’ambulance et me suis installé dans la salle d’attente.

L’arrivée d’une ambulance dans les minutes qui ont suivi, amenant un jeune homme sur une civière, est venue « agrémenter » ce temps libre. Peu de temps après l’arrivée du malade, un groupe de jeunes gens sont entrés dans le local : ils accompagnaient celui qui devait être leur ami. Tout ce petit monde devait être en fête, car l’infirmière de faction les a informés de bien vouloir se modérer dans leur comportement en expliquant qu’ils étaient dans un hôpital et non dans une boîte de nuit. Vu leurs comportements, on aurait pu aisément se tromper.

Il ne m’a pas fallu attendre bien longtemps pour vivre un moment cocasse : une voiture de la police suivait la bande de fêtards, j’ai compris après, la raison de ce chambardement. Étant aux premières loges pour assister à un scénario digne d’un film, l’interrogatoire par les policiers des protagonistes présents m’a permis de comprendre le pourquoi de la chose.

Cette bande de joyeux lurons faisait la fête dans un appartement sis au premier étage dans un immeuble au centre de Tours. Le futur blessé était sorti sur le balcon pour fumer. Ce sont ses amis qui ne le voyant pas revenir, sont sortis et se sont aperçus que leur ami avait disparu : il n’était plus là où il devait se trouver. C’est en regardant par-dessous la rambarde qu’ils ont découvert leur ami gisant dans une haie de troènes et qui avait vraisemblablement une jambe cassée !

Si je peux conter cette séance rocambolesque, c’est dû au fait que j’ai assisté en tant que témoin à l’interrogatoire que la maréchaussée a imposé aux braillards : ces quidams, suite à la découverte de l’étendue dans les buissons en bas de l’immeuble, ont appelé les pompiers afin de secourir leur ami. La deuxième initiative de ceux-ci, après avoir donné les premiers soins au blessé, fut de prévenir le commissariat du quartier pour signaler l’aléa dont ils étaient les témoins.

Il m’a fallu attendre peu de temps pour comprendre le but de l’interrogatoire. Les questionneurs voulaient connaître dans le détail les circonstances de l’accident pour s’assurer que la chute n’avait pas été provoquée par un tiers. Je garde en souvenir de ces instants l’ambiance et les réponses des interrogés qui répondaient avec beaucoup d’humour aux policiers en continuant leur liesse.

1 Comment

  • J’aimerais bien connaitre le pourcentage des admissions en Urgence, faisant suite à des calembredaines, sottises, bêtises, sornettes, bourdes, fariboles, fadaises, espiègleries, forfanteries, hâbleries, rodomontades, fanfaronnades, échauffourées, rixes, querelles, bagarres, altercations, chahuts, d’individus alcoolisés, drogués ou tout bonnement cons !!!
    Si on les éliminait au départ du circuit, je suis persuadé que les Services des Urgences, pourraient alors être réservés en toute quiétude aux vrais malades et seraient beaucoup plus sereins !!
    Il est vrai que les Hôpitaux n’ont malheureusement pas de Services dédiés, afin de soigner la connerie chronique qui sévit sur une bonne partie de la population, en particulier durant sa période de jeunesse…. La Police y retrouverait également une bonne dose de manoeuvre …. En toute partialité, selon l’avis d’un vieux con. FR

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