Je quitte momentanément la série des champignons pour intercaler une histoire vécue dans ce château.

Pourquoi en novembre 2017, il me vient l’envie d’écrire un événement qui s’est déroulé il y a près de vingt ans ?
Bénédicte venait de créer son club de théâtre au collège Anatole France sis à Tours pour ses élèves de sixième. Je ne préfigurais pas que deux décennies plus tard, je me retrouverai avec certains de ses élèves dans le même décor (LE CHÂTEAU DU RIVAU).
Bénédicte pour des raisons qui m’ont échappé avait rencontré les propriétaires de ce château. Une chose est certaine, vingt ans après, cette rencontre perdure. Cette entente amicale eut comme résultat un rapprochement entre ce monument et l’instigatrice de cette troupe de comédiens en herbe.
La première représentation théâtrale avait comme thème « la jeunesse d’Hartus« . Je ne savais pas qu’en acceptant ma première requête émanant de ma fille, je m’engageais comme artisan en tant que fabricant de décors en tous genres. Pour ce premier spectacle, je fus mis à contribution pour fabriquer une dizaine d’écus « boucliers » et d’estocs « ‘épées » afin d’armer les acteurs de ce spectacle.

Pour l’instant, rien d’anormal, ma fille était satisfaite de ma prestation, moi, mon orgueil était flatté, et cela, c’est peu de le dire.
La raison de cette narration est venue plus tard dans la soirée.
Avant de nous quitter, un verre de l’amitié entre les parents des enfants comédiens et les instigateurs du spectacle nous rassemblaient. C’est en trinquant qu’un jeune élève plus hardi que les autres vint auprès de sa professeure pour lui formuler une demande :
– Madame, j’aimerais bien garder mon bouclier et mon épée.
La réponse de ma fille fût :
– Ce n’est pas moi qui décide, il te faut formuler ta demande à ce Monsieur en me désignant.
Ayant entendu ce désir, je ne pouvais faire autrement que de le satisfaire « vu mon état d’esprit » à la supplique du gamin. Bien m’en a pris aujourd’hui encore, ce mouflet qui est devenu un homme, qui a fait parti très longtemps de la troupe théâtrale créée par Bénédicte « LES PASSEURS DE LÉGENDES« .
Il s’en est suivi ce qui devait arriver, tous ces petits chevaliers en herbe se sont rendus, à l’instar du quémandeur, propriétaires de leurs armements, l’écu et l’épée.
Cette anecdote démontrant que ma générosité, « vitrine de mon orgueil », ne fut pas une particularité. Un autre événement du même genre ne tarda pas à se produire, ce pot de l’amitié se fêtait dans une annexe du château en compagnie des parents d’élèves et des châtelains. Pour ce spectacle, il m’avait fallu faire un lutrin tel que celui en photo ci-dessous, mais en moins beau.

Le « héros » de cette histoire, c’est lui ! Ces morceaux de bois qui ont pris forme dans mon atelier.
Comme narré plus haut, à la fin du spectacle, nous discutions autour d’un verre quand une petite averse est venue se mêler à la fête. Pensant à mon lutrin qui était resté dehors, j’ai requis au hasard deux des élèves afin qu’ils se chargent de mettre mon travail dans un endroit où la pluie ne pourrait le détériorer.
Et voilà comment ce simple ordre a généré la situation qui fait que je suis quinze ans après devant mon clavier relatant ce petit événement qui flatte mon ego.
Les manutentionnaires réquisitionnés pour mettre à l’abri ce fameux porte-livres se sont présenté dans le local où avait lieu les festivités. Bénédicte et la propriétaire du domaine étaient en conversation, je ne connais pas le sujet de leurs palabres.
Je sais seulement que le lutrin est entré dans la conversation, ce qui a reproduit la même réponse de Bénédicte.
– Je ne peux me permettre d’accéder à votre requête, il vous faut consulter le bricoleur, en me désignant.
Et croyez-vous que je fis moi le « rouge », quand la châtelaine est venue me demander de bien vouloir pourvoir à un besoin imminent, un lutrin tel que celui en cause pour poser le livre d’or destiné aux appréciations des visiteurs ?
Hé bien oui ! Ayant un caractère masculin contrairement au tempérament féminin qui est prédisposé au non, moi, j’ai la faiblesse de dire oui.
Et voilà comment mon orgueil est encore une fois comblé quand je pense à ce meuble qui trône dans cette pièce qui voit passer tous ces touristes.
Pourquoi aujourd’hui 17 novembre 2017 cette narration ? Tout simplement parce qu’une affiche collée sur la vitrine d’un bistrot « LE SAINT-JEAN », un bar chère à mon cœur, sujet d’une autre histoire relatée précédemment.
C’est en voyant cet imprimé publicitaire louant la beauté du RIVAU qu’il m’est revenu en mémoire cette anecdote que je me suis empressé de conter au tavernier.
Ensuite, pourquoi ne pas la coucher sur le papier.
Comme vous pouvez le voir.
Pour continuer dans les déviances de mes histoires la semaine prochaine, le patron du SAINT-JEAN vous rendra visite.
Il ne faut pas croire à la fin de mes histoires de champignons, j’y reviendrai pour une suite à cette errance.
Mets ton orgueil un peu en sourdine, tes boucliers ont fait le bonheur de mes petits enfants.
J’ai bricolé un lutrin pour lire dans un fauteuil. Il n’a pas la finesse et la notoriété du tien , il remplit son service.
JLL
Nous avons fêter l’anniversaire de mariage D’Olivier et Sabine dans une des salles de ce château…
Moment magique.
De très belles expositions y sont présentés.
Notamment Camille Claudel
Merci Yves et vivement dimanche prochain
je ne comprends pas qu’avec moi, mes messages ne passent pas … comme je te l’ai dit au téléphone, j’étais d’accord avec ton ami Leddet : « tu mets ton orgueil en sourdine, tu as fais le bonheur des enfants avec tes boucliers, c’est bien, mais pourquoi avoir besoin de dire que ton orgueil était comblé ». SOIT HUMBLE …. enfin si tu peux l’être ….. ça j’en doute.
je ne comprends pas qu’avec moi, mes messages ne passent pas … comme je te l’ai dit au téléphone, j’étais d’accord avec ton ami Leddet : « tu mets ton orgueil en sourdine, tu as fais le bonheur des enfants avec tes boucliers, c’est bien, mais pourquoi avoir besoin de dire que ton orgueil était comblé ». SOIT HUMBLE …. enfin si tu peux l’être ….. ça j’en doute.