Peu importe la longueur du récit, l’essentiel en est la motivation ; celle-ci n’a d’importance que dans la mesure où je m’en gargarise.

Vous avez, mes deux histoires de centenaires parues le 04 mars 2023 ( Le lien ici ) et le 11 mars 2023 ( Le lien ici ).

La dernière contée !

Ce matin du 08 octobre 2023 a trouvé une suite que je ne peux que partager. Comme vous avez pu le lire, mon héros rencontré dans le jardin des prébendes, avec lequel j’ai échangé il y a un an début octobre 2022, qui m’avait annoncé son arrivée dans le monde en l’an 1922, fin octobre, je l’avais félicité d’avoir gardé une telle prestance pour un homme dépassant un siècle de jouissance des bienfaits que son passage sur la planète lui a octroyé.

Depuis cette première rencontre, d’autres du même genre se sont produites au gré de nos déambulations dans le quartier. A chaque échange oral, nous avons pris plaisir à palabrer. Ceci-dit, revenons à ma motivation de vouloir compléter mes relations avec ce monsieur.

Suivant un rite hebdomadaire, tous les dimanches matin, je me rends sur le marché place Rabelais. Pour ce faire, je traverse le jardin des Prébendes, ensuite, j’emprunte la rue Roger Salengro. Un itinéraire des plus agréables à parcourir, je ne l’emprunte pas par hasard à mon point de vue, cette rue est de loin, la plus belle de notre ville.

Ce parcours est, on ne peut plus serein. Je ne croise qu’une ou deux voitures, pour les piétons, il en est de même. La raison pour laquelle j’ai vu de loin mon centenaire ? Il se dirigeait vers moi, son visage épanoui affichait la bonne humeur qui le caractérise.

Arrivé à sa hauteur, je me suis fait reconnaître. Eh oui, malheureusement, les ans ont altéré sa vue, il m’a reconnu à ma parole. Je l’ai apostrophé après l’avoir salué, sur son « porter beau » et son côté affable le caractérisant.

« -Vous savez Monsieur, nous ne nous connaissons que peu, mais je ressens un réel plaisir de vous rencontrer, j’ai comme l’impression de rencontrer un ami. »

Sa réponse n’eut d’équivalent que ma constatation ; nous partagions sur nos personnalités les mêmes appréciations.

Tout ce blabla !

Si on m’avait prédit la naissance de cette amitié il y a cinquante ans, alors que la moyenne d’âge ne devait pas dépasser les soixante-dix ans, que deux vieux âgés, pour l’un 101 ans et pour l’autre 79 ans, se targueraient de se lier d’une amitié.