L’OISEAU ÉNIGMATIQUE

Non ! Non ! Je ne suis pas ornithologue, loin s’en faut, par contre, j’aime comme vraisemblablement tout le monde, les oiseaux ! Que l’on ne s’y méprenne point.

Pas que dans mon assiette ! Comme pourrait le laisser supposer « mon histoire de bécasse ». 

Cette inclination pour la gente ailée m’a procuré des moments plaisants, entre autres celui qui motive ce récit.

Des cousines parisiennes de Danièle louaient un gîte rural pour passer leurs vacances à Maziére de Touraine, dans le nord-ouest de notre département. Ce logis, propriété d’un ancien horticulteur qui occupait ses loisirs à fleurir les jardins de ses locations, Photo ci-dessus.

Un après-midi passé en compagnie de ces citadines, une surprise m’attendait de l’autre côté de la mare. Cette petite pièce d’eau était on ne peut plus fleurie, un oiseau chamarré de couleurs vives attira mon attention. Ma première idée en voyant ce petit être emplumé qu’il s’était échappé d’une cage.

L’époux d’une vacancière étant chasseur, je lui demande s’il connaissait cet oiseau, il me répond négativement. Pour satisfaire à ma curiosité, voyant le propriétaire qui jardinait à deux pas la maison, je me dirige vers cet homme pour lui demander si lui connaissait le sujet de mon énigme.

À ma question, il me répondit non tout en m’informant qu’il ne connaissait presque rien en race d’oiseaux. Continuant mon inquisition, je le questionne en lui demandant si par bonheur, il n’avait pas vu son environnement un livre pouvant m’aider à satisfaire ma curiosité.

Je n’ai toujours pas compris pourquoi il me répondit non. Suite à cette réponse négative, je reviens contempler la petite bestiole qui était toujours en train de se promener sur la pelouse.

Mon incompréhension vint du comportement de cet homme, car après m’avoir objecté la procession d’un bestiaire d’oiseaux, il arrive avec l’objet de ma requête dans les mains me le tendant. Bien entendu, je m’en empare et commence à feuilleter en me disant, je ne sais pourquoi.

– On dirait un guêpier.

Ce qui fait dire à ce jardinier en me voyant tourner les pages un peu au hasard.

– Si j’étais vous, d’un ton assez péremptoire, j’irais voir à guêpier.

Ce que je fis, bien m’en a pris, je suis arrivé sur la planche sur laquelle une photo représentant notre oiseau confirmait ma déduction.

Il faut croire que ce bel oiseau avait pénétré mon subconscient lors de mes fréquents feuilletages de la littérature relative à ce sujet.

Cette histoire à une suite 10 ans après, nous sommes invités chez des amis à Chemillé pour participer à un repas champêtre. Le temps étant propice, normal, nous étions en été, ce repas en extérieur était agrémenté du chant des oiseaux voletant autour de notre petite assemblée. Au cours de la conversation, comme toujours, je me mets en avant en racontant mon histoire de guêpier. Notre hôte se lève de table et va chercher un livre sur les oiseaux pour satisfaire à sa curiosité, savoir à quoi ressemblait cette petite bête. Le hasard a voulu que l’oiseau sujet de notre conversation soit en photo sur la couverture de ce livre.

Ce qui me fit dire, si tu veux savoir à quoi ressemble notre passereau?

– Il te suffit de regarder dans ta main.