
Le pourquoi de cette dénomination ?
Pour alimenter mon verbiage, la chance me sourit en m’agrémentant de situations qui, pour moi, sont on ne peut plus cocasses.
Pour la première.
Ma fréquentation des marchés de quartier étant ce qu’elle est (dans le futur, vous comprendrez), ces pérégrinations m’amènent à croiser des citadins qui, comme moi, déambulent entre les étals des commerçants ambulants.
Ce vendredi 4 avril 2025, en croisant un quidam, je remarque dans son visage une expression empreinte d’une perplexité qui m’interroge. Me connaissant, il n’y a rien d’étonnant ; je l’ai interpellé :
Suite à mon bonjour, j’ai posé comme question à mon vis-à-vis
– Nous nous connaissons ?
– Oui, LE RICHELIEU, ce nom ne vous évoque rien ?
– Bien sûr que si ! Le bar situé derrière l’agence. Ma secrétaire le considérait comme l’annexe de mon bureau, en dirigeant les clients vers moi dans ce lieu festif.
– Rappelez-vous qu’en fin de soirée, il y avait une bande de jeunes autour du baby-foot avec lesquels vous échangiez de façon plus ou moins sarcastique.
– Il y a bien longtemps, tu parles si je m’en souviens ! Quelle ambiance !
– Eh oui, j’avais vingt ans, aujourd’hui j’en ai soixante.
– Pour moi aussi, j’avais 40 ans et actuellement 80.
Belle rencontre pour mon égo. Quoi de mieux que d’avoir, après tout ce temps passé, pu nous remémorer ces rencontres aux heures de l’apéro.
Pour le deuxième, des fous rires.
Devant l’étal d’un poissonnier attendant le bon plaisir du commerçant, mon attention fut interpelée par un bonjour qui m’a fait tourner la tête en direction du mot prononcé.
Dans mon champ visuel, un homme avec son téléphone à l’oreille prononce un deuxième bonjour, ne retenant pas mon attention.
Par contre, contre toute attente, ce monsieur éloignant le combiné de son oreille me jette à la face :
– Vous pourriez répondre à mon bonjour.
Interloqué, je le regarde, ne comprenant rien à cette injonction. La suite me renseigna sur cette réflexion.
– Vous êtes un voisin que je nomme : L’Épéiste.
J’en ai déduit que ce monsieur devait être le grand-père d’un gamin que j’ai adoubé en le faisant chevalier à la remise d’une rapière devant le soupirail de notre sous-sol. Suite à cette présentation cavalière, nous avons en conclusion pris l’habitude de nous saluer lors de nos rencontres.
Ces instants rocambolesques agrémentent de la plus belle des façons mes déambulations dans les rues de notre charmante ville.
