Pas n’importe lequel ! Chemillé-sur-Dême
Pour ce faire, je vous invite à me suivre ainsi que Stéphane, un des commentateurs de la publication « Quel grand-père » et créateur du site Internet (que je vous recommande) : Hebdotouraine – L’annuaire de toutes les sorties et balades à Tours et en Touraine. Il m’a « provoqué » en m’avisant de son intention, pour satisfaire sa curiosité, de se rendre à Chemillé ; le décor où se sont déroulés les faits relatés qui ont imagé mes deux histoires relatives à mon héros : Raoul Lantoinette.
À la lecture de ce commentaire, je me suis empressé de le contacter en lui proposant de me transposer en guide pour animer sa déambulation. Ayant appris à le connaître, je savais qu’il accepterait mon offre. J’en ai profité pour mettre en exergue les œuvres de Raoul. Suivant ma narration, il se peut qu’il y ait deux épisodes dans l’exposé de notre promenade.
Premier site :
En virant à droite, direction Maray, pour prendre un chemin de traverse afin d’arriver au poirier vert, un lieu-dit qui a déjà fleuri une de mes histoires parue le 23 août 2020 dans le registre Mes hasards.
Ce pont a été construit par les Romains sur la voie romaine qui menait de Rome à Caen.
Il en est un autre en parallèle à 2 kilomètres en aval de la Dême : Infernaux
Deuxième site : le cimetière où une croix mérite le détour, ne serait-ce que par son nom : CROIX HOSANNIÈRE.
Bien qu’il n’existe pas d’inventaire exhaustif de ces monuments, il semblerait qu’il en existe un peu plus d’une centaine sur l’ensemble du territoire français.
Troisième site : la maison de la justice
Notre village est classé comme site protégé du fait de ces deux mansardes.
Le quatrième site : l’église.
Grâce à la disponibilité de Marie-Claire, la détentrice des clefs donnant libre accès à ce monument ; entre autres une des petites filles de Raoul.
Je vais y aller de mon côté Chemillois borné vis-à-vis de ce monument, pour me justifier de ce chauvinisme. Il faut savoir, à ma décharge, que son chœur a été témoin de tous les offices qui ont ponctué depuis cinq générations les instants de joies et de tristesses de notre famille. J’ai donné ma part en tant qu’enfant de chœur de sept à quatorze ans.
Le bon côté des choses n’allez pas croire, au temps passé et en tant qu’officiant, surtout que notre curé Pierre Sale, un des prêtres inhumé au pied de la croix hosannière (citée ci-dessus), pour ce qui était des sermons, le ratichon n’y allait pas de main morte ! Il assénait à ses ouailles en vociférant que de plus belle la meilleure façon de se conduire en bon chrétien, des remarques sur le passé et des comportements à suivre dans l’avenir.
Les souvenirs de cette période, hormis le temps passé en prières plus ou moins long, ne sont que de bons souvenirs, il fallait nous voir en tenues d’officiants.
Deux périodes que nous attendions avec impatience : les vacances de Noël et de Pâques. Pour la nativité, il nous incombait la construction de la crèche devant l’autel de la Vierge sise à droite de la nef dans notre église. Des personnages de cinquante centimètres de hauteur, le même modèle ornant les crèches de la région, ceux-ci étant fabriqués à Tours. Pour les particuliers, des dimensions moindres que chez nous : 12 centimètres.
Pour ce qui est de la visite du monument, je vous donne rendez-vous sur le site :
Notre déambulation a été agrémentée des bienfaits de la nouvelle technologie. Le smartphone de mon acolyte de l’instant, tenant compte de ma « prière », il nous a programmé comme fond sonore l’interprétation des chants grégoriens savamment choisis : le magnificat, le véni créator, etc.
Ces cantiques qui m’accompagnent très souvent lors de ma douche, grâce à l’emplacement de l’ordinateur situé dans la pièce contiguë à la salle de bains, ce qui me permet de m’isoler pour ne pas infliger mes rengaines à mon entourage.
À Pâques, les gamins enrôlés comme serviteurs de Dieu avaient pour mission de parcourir la campagne pour quémander, dans les fermes, des œufs que nous rangions dans une grande manne pleine de balles, résidus des épis battus.
Cet après-midi de déambulation m’a procuré beaucoup de plaisir. Merci, Stéphane…
Il est plus que vraisemblable que des histoires avec ce décor viendront fleurir mes articles du dimanche matin ; ne serait-ce que dimanche prochain.
Bonjour Yves,
Merci pour tes billets d’humeur que je parcoure avec plaisir.
Peux-tu me dire qu’elle est l’origine de l’appellation Infernaux ?
Bon dimanche. Bertrand.
Peut-être une réponse dans mes « papiers » à Épeigné mais nous sommes actuellement dans notre maison de famille landaise (côté maternel).
Plus tard donc …
Revenus en Touraine, pas trouvé trace de ce fameux pont, Infernaux, Inferneau, Infernau (?), ni dans les Notices historiques sur Chemillé – Abbé Pouthière, 1852, ni dans la Monographie sur Chemillé – Villemaine, Instituteur, 1896. Juste en ma possession une peinture à l’huile du pont, réalisée par notre cousin, René Guillet, ancien maire de Chemillé. J’en transmets une copie à Yves, son blog ne permet malheureusement pas les pièces jointes.
Comme toi, sous les voûtes de notre église, nous avons un devoir de mémoire. Notre ascendant direct, le premier Durand « chemillois » s’y est uni, le 12 janvier 1780, avec Louise Couturier, d’une famille bien établie alors à Chemillé. Il n’avait pas rencontré sa « promise » sur Meetic ou Instagram mais plus vraisemblablement au mariage de son frère, Pierre Durand, l’année précédente, en 1779.
Bien des baptêmes, des mariages, des sépultures, se sont succédés depuis …
Merci Yves pour cette jolie balade dans un autre monde. On attribue à Winston Churchill cette affirmation « Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur ». C’est un bien joli village, on peut constater que le maire et ses habitants veillent à son aménagement, il est propre, bien entretenu, il y a des places pour se garer, un marché, une belle église, de jolies maisons etc. Il est dommage que l’on aperçoive autant de maisons abandonnées et même parfois en ruines. Elles devraient être achetées par la commune et rénovées ou entretenus par les habitants. Il serait possible de créer un ou eux logements pour des locations saisonnières. Peut-être ainsi créer un moyen d’attirer et de trouver des habitants ? Il est dommage que le bistro n’ai plus de gérant. Il faudrait y placer un entrepreneur indépendant locataire du lieu. Bref, il faut réfléchir, organiser, accompagner. Pourquoi pas créer une commission municipale d’habitants volontaires pour y accueillir et accompagner l’installation d’une famille à petits revenus. Bénéficiaire du RSA, avec des enfants ? Jeunes retraités ? ou les deux publics ? Il s’agit cependant et désormais de sélectionner et d’accompagner. Il ne faut laisser les publics fragiles en roue libre. L’accompagnement par une commission d’habitants volontaires, là se trouve la solution des petites villes et villages qui se dépeuplent et notre avenir : l’exode urbain. Et vous ne me ferez pas croire qu’un famille avec ses enfants vit mieux dans une cité de Tours que dans la vie qu’elle pourrait avoir dans un joli village comme celui d’Yves. Alors ! On fait quoi ? On attend que cela se passe ?
Bravo Stéphane le Bon Samaritain, pour l’idée généreuse de ces brillants projets permettant d’envisager un Renouveau Chemillois.
Mais sans une auscultation très lointaine du passé, la précédente tentative en 2022, d’ouverture du Multi-Services EPI-MAHE, n’a pu faute de clientèle assidue, perdurer que durant 18 mois !
Pour ce qui concerne l’achat par la Commune des propriétés en ruine, qui seraient « rénovées et entretenues par les habitants », je le suppose bénévolement (??), compte-tenu de l’écart entre son produit de fonctionnement (455 k€), celui de ses charges (380 k€) et le remboursement des encours de sa dette (300 k€), sans la moindre prétention d’expertise, on peut imaginer l’opération périlleuse et risquée pour la stabilité du budget communal.
Pas évident de marier ici-bas, bons sentiments et rentabilité !! FR