
Du rocambolesque !
Il ne m’est pas nouveau d’avoir envie d’inviter ce personnage dans mes histoires. Avant d’écrire sur ce site, je lui avais déjà réservé une place dans un recueil destiné à le faire connaître à mes petites filles si dans le futur le désir leur en prenait de partager quelques instants en compagnie de leurs ancêtres.
Quand j’ai relaté en deuxième partie de l’article « UN DRÔLE DE MARDI MATIN » le 4 mai 2024, j’étais loin de me douter de la suite des événements qui viendraient alimenter ma logorrhée de la plus belle des manières.
Le pourquoi de cette histoire vient justifier la raison de mon initiative qui n’était pas destinée à être propagée dans tous les sens. Sans Théo, l’instigateur de cette propagation, elle serait restée en nature morte dans son linceul informatique, en attendant une curiosité hypothétique de je ne sais qui…
Ceci dit, une nouvelle rencontre avec Rolande Boutard s’est reproduite au même endroit, sur le seuil de la boulangerie. Les quelques jours qui ont suivi le moment de nos retrouvailles, dans cet entre-temps, je m’interrogeais, mais comment m’avait-elle identifiée ? L’occasion d’élucider mon interrogation m’était offerte, de là mon questionnement :
– Tu sais, Rolande, j’aimerais savoir comment tu as pu me reconnaître, après tout ce temps passé sans se voir ? Dans ma mémoire, plus de 60 ans se sont passés.
– Je ne pouvais faire autrement que de t’identifier. Tu es le portrait tout craché de ton grand-père, Lantoinette.
Que n’avait-elle prononcé ? Ce nom ! Rien ne pouvait me faire autant plaisir que de ressembler à ce grand-père, qui pour moi représente ce que le genre humain a de plus respectable. Mon état d’âme avant que je lise dans un petit livre écrit par un homme qui a très bien connu Raoul et qui complète la personnalité de ce Seigneur dans son comportement de patriarche ! Artiste dans son art ! Héros dans ces réactions.
Il est vraisemblable qu’un complément sur les bienfaits et les œuvres de Raoul sera relaté dans une prochaine histoire, un dimanche matin, dans : L’AUTRE VIE DU PÈLERIN DE TOURAINE.
Cette constatation m’a ramené dans ma prime jeunesse, à Chemillé, vous savez, mon village natal. Il n’était pas rare, lors de mes rencontres dans les rues avec les autochtones, de m’entendre dire :
– Tiens !
– Voilà ! Le grand-père Lantoinette, on le reconnaît même de dos.
Il faut dire qu’à cette époque, j’étais le « nabot » des quatre petits-fils de Raoul, résidant dans le village. Étant le plus jeune, je ne suis toujours pas à leurs hauteurs ; ils me dominent de plus d’une tête ; trois ainés et deux cousins.

Mon histoire aurait dû s’arrêter sur cette constatation, mais apprenant qu’un homme, originaire comme moi de Chemillé, mon aîné de dix ans, avait dernièrement écrit un livre relatant la vie du village.
Le connaissant très bien pour avoir eu des rapports professionnels en tant qu’artisan en charpente et couverture, je le faisais travailler pour les besoins de mon agence. Il n’était pas le seul à qui je donnais du travail. Les professionnels travaillant dans le bâtiment se voyaient choisis par Agencia (mon agence immobilière) pour une bonne raison : leur origine Chemilloise !
Il était temps que je quémande, il ne lui restait que trois exemplaires de son œuvre : LA VIE D’UN VILLAGE. Je ne savais pas, ouvrant son bouquin, tout le bonheur que je prendrai à déchiffrer sa prose. Dans ce petit recueil, il est quatre fois relaté des événements ayant comme héros : LE PÈRE LANTOINETTE, dans des situations confortant mes jugements.
J’avais commencé à écrire sur le cachet particulier qu’il donnait en tant que bâtisseurs aux maisons construites de ses mains, en tant qu’ancien compagnon du devoir et en tant que maçon. Aujourd’hui, je laisse la plume à Fernand Lubet, l’auteur du recueil, celui-ci ayant bien connu notre grand-père, constatant comment il relate ses souvenirs en tant que témoin et confident de notre aïeul.
Quelques pages extraites du pamphlet ayant un rapport avec notre homme.


Deuxième anecdote.


Allons-y pour la troisième.


La quatrième évocation de mon héros.


Suite à une conversation relative avec Fernand, mon informateur épistolaire, il paraîtrait qu’il y aurait d’autres faits d’armes vécus narrés par mon aïeul. Je vais faire tout mon possible pour arracher de la mémoire ces moments afin de pouvoir ajouter ses actes de bravoure.
Attendez-vous à avoir la possibilité de lire une suite à l’apologie de mon modèle.
Merci pour ce beau récit. On peut alors aisément deviner d’où vient la force de caractère de notre pèlerin, sans évidemment flatter son orgueil.
Quelle chance d’avoir des souvenirs comme ceux là, quelle joie de les découvrir et de les savoir valorisés et conservés. Cela ma fait aux excellents articles que l’on pouvait lire dans le magazine de la touraine au siècle dernier. La mairie pourrait financer une réédition de l’ouvrage pour les habitants, les gens de passage et peut-être finalement une publication en ligne gratuite sur le site Internet du village avec un petit mot et une photo de l’auteur ?
Bravo bravo je m’en vais aller me balader par là.
Stephane