9 décembre 2023

TOUT CELA POUR UN JOINT

Drôle de coïncidence pour ne pas dire, encore un coup du hasard ?

Un de ces événements qui vient encore une fois agrémenter mon ordinaire. J’étais loin de me douter, quand Bénédicte m’a appelé pour un problème de WC, que de cette requête, une histoire viendrait compléter le registre relatant mes hasards.

Sa demande concernait une fuite d’eau émanant de l’évacuation des eaux usées de ses WC, une histoire de joint. Delà, des faits se sont produits qui ont occasionné ma présence devant ce clavier.

Suite à ma visite pour connaître les ennuis de ma fille, il m’a été facile de trouver la panne. L’eau suintait d’un raccordement de la vidange, il était simple de faire venir un plombier, connaissant ma fille, elle m’aurait demandé d’être présent lors de l’intervention du professionnel.

Je me sentais capable de palier à cet avatar, il fallait remplacer le joint défectueux. Pour ce faire, il suffisait de démonter la cuvette, chose qui ne me posait pas de problèmes et que je fis aisément ; en revanche, il me fallait trouver l’article en question (voir la photo ci-dessous).

Rien de plus aisé, un dénommé Nicolas, plombier de son état, partage en mitoyenneté avec nous un pan de mur de nos résidences principales. Il ne me restait plus qu’à le contacter, nos relations étant des plus agréables. Il est très fidèle, et même le plus fidèle pour la descente des quatre marches donnant accès à notre sous-sol « cave ».

La cave.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il m’arrive de me montrer discret de temps en temps ! N’exagérons rien, mais ce soir-là, au lieu de frapper à sa porte à six mètres de la nôtre, le 14 de la rue, nous le 12. Le déroulement des événements qui vont suivre, est d’une telle improbabilité que je ne peux que me rendre à l’évidence, on se joue ? Ce soir-là, je ne frappe pas à la porte de mon ami, pourquoi ?

Je lui téléphone, tombant sur son répondeur, je lui laisse un message, l’informant de mon désir. Pensant qu’il me répondrait en ouvrant ses messages, que nenni, pas de contacts. Ne cédant pas, je réitère mon appel le lendemain matin. Alors que je croyais, avant son départ, à une réponse négative, notre homme me répond en m’informant qu’il avait bien reçu mon message sur son téléphone.

Le hic, il ne pouvait rien pour moi, car il était déjà en route pour son chantier. Alors là, je me suis lâché, il m’a entendu lui rappeler ma façon de juger mes contemporains. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je ne suis pas avar en causticité : du genre, je ne suis jamais déçu étant donné que je n’attends rien de personne, etc.

Ne pouvant compter que sur moi, me voilà parti faire le tour des magasins fournissant le matériel de plomberie. Pour les deux premiers, rien ne correspondait à ma recherche. Il m’a fallu traverser la ville pour franchir le seuil du troisième fournisseur.

Sans l’instant qui va suivre, je ne serai pas devant mon écran en train de relater l’invraisemblable.

Arrivé à dix mètres de la porte d’entrée, qui vois-je sortir du magasin ? Mon voisin. J’ai repris mes invectives en son encontre, comme je tenais dans la main l’objet de mes recherches, il ne pouvait pas le voir, ce qui a fait dire à ce Monsieur :

– Viens à mon camion, j’ai ce dont tu as besoin.

Et le fait est qu’il avait bien la pièce recherchée.

Pour le remercier, il m’a donné encore une fois l’occasion de vitupérer sur son manque d’égard à mon encontre.

À une ou deux minutes près, cette petite histoire n’aurait pu être écrite. De ce fait, elle ne serait pas venue s’ajouter à la suite des événements que j’appelle mes hasards.

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