Chance, hasard, me revoilà dans mes délires, mais comment pourrai-je passer sous silence un événement qui s’est déroulé ce 11 octobre 2022, bien que la Saint François d’Assise soit passé de 6 jours (jour de mon anniversaire) ? Je suis l’heureux profiteur d’un cadeau espéré, depuis plus de cinquante ans.
En tant que cueilleur de champignons, j’ai passé des heures en parcourant des kilomètres, dans les forêts, en visionnant le sol, scrutant chaque mètre carré du matelas composé de bois, de feuilles de charmilles. Bien sûr, ma préoccupation est la découverte de ceps, de girolles, de coulemelles, etc.
Cette matinée, ma quête était la recherche de coulemelles, étant donné que pour l’instant, les autres champignons ne se manifestent pas.
Ces lépiotes ont la particularité de ne pas passer inaperçu, un précédent article intitulé : coulemelles et oronges déjà paru, est imagé de photos se voulant représentatives de la particularité de ces petites ombrelles.
J’avais déjà vécu dans ce carré de forêt, des événements relatés dans mes histoires intitulées : le bâton et les girolles, les aléas d’un maraudeur qui avaient comblé mon côté fantaisiste, en voulant interpréter les signes plus ou moins fantasmatiques, ces imprévus agrémentant mes déambulations sylvestres.
Aujourd’hui, c’est une autre histoire, celle-ci vient combler un vœu cher à mon cœur, trouver des bois formant les ramures, propres aux cervidés qui à la fin de l’hiver tombent, tous les ans sur les couches de branches et de feuilles, ces fatras formant un tapis sur le sol de nos forêts.
Ces ornements qui caractérisent les mâles de la faune, le gibier de choix pour la vénerie m’ont toujours turlupiné. J’ai toujours espéré en découvrir dans mes pérégrinations de ramasseurs de champignons qui se veulent homme des bois.
Mon vœu était de trouver la ramure d’un dix-corps, appellation d’un cerf adulte, sachant qu’il était improbable de découvrir l’ensemble de la parure, un seul m’aurait comblé.
Ce jour de chance.
Je n’ai pas trouvé un de ces trophées, mais encore mieux, d’autant plus en comparant les objets de ma convoitise, entre ce massacre complet de brocart et une moitié de bois de cerf, mon choix aurait été vite fait, le destin s’est chargé de satisfaire ce vœu.
Ma satisfaction est d’autant plus agréable, que dénicher cette portion de crâne, ornée de ces bois, on ne peut plus réussis, dans cet enchevêtrement de branchages tient du miracle.
Pour moi, cette trouvaille, particulièrement rare du fait de sa configuration, pas un défaut, un modèle pour les artistes, qu’ils soient peintres ou sculpteurs.
Comment ne pas remercier la Coulemelle qui a attiré mon champ visuel à cet endroit précis !
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